C'est au niveau de toutes les communes du Grand-Tlemcen que ce phénomène prend de l'ampleur, et on s'achemine vers le pire si les pouvoirs publics ne réagissent pas, en appliquant tout simplement la loi. Les autorisations de voirie, délivrées par les services techniques des APC, sont soumises à des critères et il y a quelques années, c'est une directive du Premier ministre Ouyahia, qui rappelle clairement que la remise en l'état doit intervenir dès la fin des travaux effectués sur les espaces publics. La réalité est tout autre sur le terrain, qu'il s'agisse d'entreprises publiques ou privées, le résultat est le même, une fois les travaux terminés, on plie bagage et on laisse les routes dans un état lamentable. Ce n'est pas uniquement les automobilistes qui font les frais de ce massacre mais les piétons aussi, qui pataugent dans la gadoue après le moindre orage. Concernant l'autorisation de voirie, les entreprises publiques sont tenues par une clause qui les oblige à la remise en l'état, et pour les particuliers, c'est l'APC qui doit s'acquitter de cette tâche. Un exemple frappant aux 400 logements, il y a plus de six ans, Algérie Télécom a entrepris des travaux pour la pose de câbles, c'est tout un trottoir (côté est du cfpa d'Imama) qui a disparu. Cette servitude publique a été entièrement défoncée et est inutilisable, ce qui met en danger les piétons notamment les écoliers. Mais là où le bât blesse, c'est lorsque la remise en l'état relève du bricolage, le boulevard du 24 mètres en est une parfaite illustration. Après les travaux, on a posé un bitume qui en dit long sur la manière, le boulevard ressemble à une plaie mal cicatrisée. Le contribuable commence à se poser des questions, des routes ont été bitumées plusieurs fois et quelques mois plus tard, c'est à coup de bulldozers que le bitume vole en éclat. Au cours de ces dernières années, l'ensemble du réseau routier a été refait à travers toute la wilaya et nul n'ignore ce que coûte un km de bitume. En toute honnêteté, il y a un manque de civisme chez les uns et un véritable laisser- aller chez les autres. Nos routes ressemblent à des plaies mal cicatrisées. Ces routes lépreuses ne font pas honneur à cette ville qui fut une ancienne capitale du Maghreb.