La Coordination nationale des patriotes se démarque de toute manifestation de rue, elle qui attend la réponse à ses doléances d'ici la fin du mois de novembre prochain. Son coordinateur national qui tenait, hier dimanche, à démentir tout rassemblement ce matin à Alger, comme soutenu par un patriote se revendiquant de ladite organisation, a affirmé que la Coordination fat de l'Algérie avant tout son slogan : «Nous sommes même prêts à renoncer à nos revendications pour l'intérêt suprême du pays», a déclaré Tarik Chekrouni, qui se définit en dehors de ceux qui ajoutent de «l'huile au feu», en allusion au contexte régional, fait de tensions à nos frontières. Ce pourquoi, d'ailleurs, a poursuivi notre interlocuteur, il a été décidé, lors de la dernière réunion du bureau national de la Coordination, de «geler toutes les actions de rue». Une mesure qui a, cela dit, une limite puisque cette trêve court jusqu'à la fin du mois de novembre prochain, date à laquelle, selon Chekrouni, la réponse à leurs diverses interpellations, appuyées d'une plateforme de revendications de neuf points, de la présidence de la République, du Premier ministre et du président du Conseil de la nation. Du moins «comme il nous a été promis», a-t-il précisé, non sans sérier lesdites doléances. Il s'agit, selon lui, de la prise en charge des veuves et des orphelins des patriotes, au nombre de près de 3 800, tombés les armes à la main ou décédés suite à une dépression nerveuse, une maladie chronique ou autre maladie contractée lors de l'accomplissement de leur mission de sauvegarde de la République du péril intégriste. Il est également question de la revalorisation de la pension des patriotes encore opérationnels; au nombre de près de 6 000, exerçant comme agents de sécurité, une réparation matérielle et morale et une revalorisation de la retraite pour les patriotes ayant opté pour une retraite anticipée et, enfin, la réintégration des éléments remerciés.