Officiant le prêche de vendredi, à la Grande Mosquée de Paris, le ministre des Affaires religieuses et des Wafks, Mohamed Aïssa, a défendu l'islam malekite «tolérant». Rym Nasri - Alger (Le Soir) Réputé pour son esprit tolérant, le ministre des Affaires religieuses n'a pas manqué de plaider pour un islam modéré. S'adressant aux fidèles de la Grande Mosquée de Paris, Mohamed Aïssa a insisté sur un islam pratiqué avec un «concept européen». Un islam comme celui exercé en Andalousie, dit-il. «En Algérie, Tunisie, Maroc, Mauritanie, Niger et au Mali, la récitation du Coran et l'appel à la prière se font à la manière héritée de l'Andalousie. La même est aujourd'hui, pratiquée à la mosquée de Paris», précise-t-il. Le ministre des Affaires religieuses qui accompagnait le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, pour la 2e réunion du Comité intergouvernemental de haut niveau algéro-français à Paris, a souligné le discours religieux «modéré et authentique» adopté par la mosquée de Paris. Un discours qui, selon lui, se ressource des guides religieux, des imams et des ouléma. «La Grande Mosquée de Paris renoue avec l'Islam authentique. Qu'elle rayonne sur toute l'Europe et résonne ainsi à travers les autres mosquées», dit-il, avant de souligner que l'islam est au service de l'humanité. Il a également plaidé pour «une image de l'islam du citoyen qui s'adapte à la réalité en étant civique». Telle est l'image que la communauté musulmane en Europe doit refléter, estime-t-il.