L'opposition regroupée au sein de l'instance de suivi et de concertation s'apprête à engager, dès la semaine prochaine, un travail de terrain en commun. M. Kebci - Alger (Le Soir) Entre affaires domestiques et actions en commun, les partis de l'opposition se sont, depuis bien des mois, habitués à ce rythme exigeant et laborieux à la fois. C'est comme les histoires de cet athlète ou de cet artiste, balancés qu'ils sont, entre suivre leurs études et s'adonner à leurs passions au risque de perdre l'une d'elles quand ce ne sont pas les deux qui sont abandonnées. Car pour les partis politiques, quoique la mission soit la même, que ce soit en solo ou dans le cadre d'une coordination ou d'un pôle, il y a en parallèle le travail typiquement organique propre à chacun, qu'il ne faudrait surtout pas négliger. Ce dont, d'ailleurs, sont conscients aussi bien les membres de la l'ISCO que ceux du Pôle des forces du changement, contraints à trouver le juste milieu entre les affaires domestiques et celles d'ensemble. Ce qui n'est pas toujours évident. D'où, d'ailleurs, l'option prise de concert, pour que chacun mène le projet de transition démocratique à son niveau parallèlement à l'activité organique. Ce que des partis comme le MSP, Nahda, Jil Jadid et autres Fadjir el Jadid et Islah ont entrepris depuis quelques semaines, à travers un ensemble de réunions des cadres de ces partis. Le RCD, à lui seul, ayant tenu, le week-end dernier, la bagatelle de dix regroupements dans autant de wilayas du pays (Tizi-Ouzou : Béjaïa, Bouira, Boumerdès, Chlef, Constantine, Annaba, Tipasa, Bordj-Bou-Arreridj et Batna) dans l'attente de l'élaboration d'un autre planning de sorties de ses cadres nationaux dans d'autres localités du pays les tout prochains jours. Mais depuis la semaine dernière, une nouvelle démarche a été essayée et avec succès, celle des activités de proximité de groupe. Avec cette rencontre des cadres du parti de Tahar Benbaibèche de la caiptale de l'ouest du pays, Oran, à laquelle étaient associés d'autres chefs de parti et des personnalités. Une option appelée à être renforcée tout prochainement puisque, selon le président de Jil Jadid, il sera question de rééditer cette expérience avec plus de consistance à partir du week-end prochain. Il s'agit, expliquera Soufiane Djillali, de rencontres aux quatre coins du pays organisées à chaque fois par un des membres de l'ISCO et auxquelles prendront part les cadres et militants de toute la composante de cette instance. L'objectif, expliquera notre interlocuteur, étant de porter ensemble le mot d'ordre de transition démocratique plus généralement et celui d'une élection présidentielle plus particulièrement auprès du simple citoyen. Du côté du FFS, le retour d'écoute favorable suscité par son projet de conférence nationale autour de la reconstruction du consensus national, auprès du pouvoir via ses périphéries, l'encourage à aller de l'avant. Lui aussi, et parallèlement à la poursuite de ses concertations avec les chefs de partis les acteurs associatifs et syndicaux et les personnalités, continue sa campagne de sensibilisation et de mobilisation de ses militants et des citoyens concernant son initiative d'organiser une conférence nationale de consensus. C'est ainsi que le doyen des partis de l'opposition, et en sus des conseils fédéraux qu'il ne cesse de tenir depuis quelque temps, a mobilisé sa direction nationale et ses parlementaires dans une campagne de proximité menée dans la rue à travers nombre de wilayas du pays.