Les coups et blessures volontaires viennent en tête des affaires criminelles traitées par la police. Sur les 180 000 infractions annuelles, 80 015 concernent en effet des cas d'agressions en milieu urbain. Pas de quoi inquiéter le commissaire principal, Chaâbane Soualhi, chef du service de recherche et d'analyse criminelle à la Direction générale de la sûreté nationale. Nawal Imès- Alger (Le Soir) En hausse de 2%, la criminalité est jugée «ordinaire» en Algérie, par l'invité de la rédaction de la Chaîne III de la Radio nationale. Chaâbane Soualhi estime qu'avec un ratio de 300 à 400 affaires pour 100 000 habitants, le degré de violence n'est pas très alarmant. Les atteintes aux biens des personnes se classent en deuxième position alors que la consommation et la détention de stupéfiants sont en troisième place avec 6% du volume global des infractions. Selon l'invité de la rédaction de la Chaîne III, l'augmentation de 2% dans les statistiques est essentiellement due au travail de proximité que fait la police. Des actions qui ont, selon lui, permis de détecter plus de 15% du volume global de la criminalité à l'image du port d'armes blanches ou de la consommation de drogues. Chaâbane Soualhi considère, néanmoins, que cette violence est loin d'être le fait de gangs organisés. Quelles en seraient les causes ? Le commissaire principal pointe du doigt plusieurs facteurs parmi lesquels le manque d'homogénéité dans les nouveaux quartiers où le moindre conflit peut dégénérer en bataille rangée. Des conflits qui, dit-il, sont souvent réglés après l'intervention des forces de l'ordre et de la justice. Il cite également comme facteur favorisant la délinquance, les mineurs qui quittent l'école de manière trop précoce, l'échec scolaire et les conflits familiaux. Faut-il pour autant faire porter la responsabilité pénale aux parents des délinquants ? Réponse de l'invité de la radio : c'est à la justice de se prononcer. Se voulant rassurant, Chaâbane Soualhi a tenu à préciser que le nombre de citoyens respectueux de la loi était tout de même plus important que ceux l'enfreignant, appelant à la multiplication d'actions de proximité pour circonscrire le phénomène de la violence en milieu urbain.