La baisse du prix du baril s'inscrit, selon le président du Conseil consultatif pour la promotion de la petite et moyenne entreprise, Zaïm Bensaci, d'une manière durable. «Nous n'avons plus le choix, la transition économique hors hydrocarbures devrait se faire maintenant», a-t-il prôné hier, sur les ondes de la radio chaîne III. L'invité de la rédaction de la chaîne III rappelle que «la cagnotte algérienne qui était de 197 milliards de dollars en 2013 est actuellement à 172 milliards de dollars», et considère qu'elle «va fondre» davantage. Ce qui l'amènera à dire : «Nous devons prendre des mesures de redressement et aller de l'avant, sans quoi nous courrons vers la catastrophe.» Il estime à ce propos que s'il y a des mesures à prendre «c'est maintenant, et avant qu'il ne soit trop tard». Les solutions urgentes qu'il propose consistent en premier lieu à «réduire les dépenses et diversifier l'économie en axant les efforts sur le développement des entreprises». En évoquant le développement des entreprises, il tiendra à préciser que cet effort doit être axé sur celles qui «créent réellement de l'emploi et de la richesse». Il rappelle dans le même chapitre que les objectifs de développement de l'entreprise n'ont pas été atteints lors du précédent quinquennat. L'ambition de porter le chiffre de 700 000 à un nombre de 2 millions d'entreprises en 2014, s'est vue s'évaporer. Autre aspect abordé par Zaïm Bensaci et qui lamine l'économie algérienne, c'est l'importation massive qui se situe actuellement à 78 milliards de dollars annuellement. Une situation de laquelle l'Algérie ne pourra que difficilement sortir, aux yeux de l'invité de Souhila Lhachemi. Le seul salut de l'Algérie réside, selon lui, dans l'encouragement de l'économie nationale. Il dénonce dans ce sens les sociétés algériennes, notamment publiques, qui recourent à l'importation de produits étrangers, alors que notre pays en fabrique. Enfin, le président du Conseil consultatif pour la promotion de la petite et moyenne entreprise préconise de «faire une halte et dresser un bilan d'étape», avant de poursuivre ou changer de cap économique. Il insiste surtout sur «l'assainissement de l'environnement des affaires», et «mettre fin à l'obstacle de la bureaucratie».