Parler de Guerouani Adda, c'est sans doute évoquer le don d'un chanteur qui n'a rien à envier aux grands maîtres du chaâbi. La chance ne lui a pas souri pour se distinguer tôt, même si à Tiaret, son nom figure parmi les artistes prometteurs. Silencieusement, il perça dans l'univers de la musique et de la chanson pour imposer son style à travers des fêtes locales et d'autres cérémonies de circonstances. Il a fallu le soutien d'un poète en la personne de Bouziane Ahmed pour que Adda sorte de l'anonymat et découvre la célébrité hors des limites de la wilaya. Ahmed Bouziane s'est débrouillé comme il pouvait pour tendre la perche à un artiste en quête d'une bouffée d'oxygène, voire d'une reconnaissance à l'égard d'un mélomane né qu'est évidemment Adda Guerouani. Son premier album intitulé El Ghani oua l Fakir (le riche et le pauvre) est sorti grâce à l'aide ô combien précieuse du poète qui voyait venir la réussite du jeune chanteur. De par l'aspect matériel dont il avait la charge, Ahmed Bouziane est pour Adda un pourvoyeur en termes de paroles et de conseils, ce qui s'est d'ailleurs traduit par d'autres succès aussi encourageants avec l'édition d'un second album. «C'est une question de fierté et de conviction à la fois qui m'a poussé à tendre la main au chanteur Guerouani», s'est contenté d'argumenter le poète. C'est justement en hommage à ce chanteur et en guise de gratitude à ses talents, qu'une cérémonie conviviale a été organisée samedi à la maison de la culture en présence d'une pléiade d'artistes venus des différents coins du pays tels Sadek Djamaoui et Réda Doumaz.L'occasion était pour Ahmed Bouziane, l'initiateur de ce geste, de prouver qu'à l'antique Tihert, le chaâbi au même titre que les autres styles est aussi chanté, savouré et aimé...