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Sommet des chefs d'Etat et de gouvernement, importantes marches, manifestations partout
Les massacres de Charlie Hebdo n'en finissent pas de choquer...
Publié dans Le Soir d'Algérie le 10 - 01 - 2015


De notre bureau de Bruxelles, Aziouz Mokhtari
Deux «France» et deux «Europe» s'affirment déjà, après le carnage du XIe de Paris. L'une Zemmourisée et l'autre pas. C'est un tourmant majeur.
Un sommet des chefs d'Etat et de gouvernement à Bruxelles en février, consacré à la lutte contre le terrorisme, des marches partout et de plus en plus importantes à Paris, Berlin, Londres, Madrid, Liège, Marseille, Cologne, Amsterdam, de manifestations de dénonciation de la barbarie, un immense mouvement de solidarité et de compassion envers les victimes de Charlie Hebdo se lève en Europe. Ça ressemble à l'après-11 septembre après les attaques contre le WTC, les tours jumelles.
Les opinions publiques et les décideurs sont sur des charbons ardents. Certains sont désemparés et ne savent plus comment répondre aux pressions d'en bas.
Ce n'est pas aisé par ces temps de crise, de montée du racisme, où l'islamophobie est presque admise comme valeur refuge. Des partis d'extrême-droite comme le Front national en France sont renforcés par des personnalités issues de la droite classique, conservatrice. L'UMP, le parti de Sarkosy, risque même l'explosion à terme. Son chef, N. Sarkosy a été tenté par le passé par des alliances avec le fondamentalisme raciste et a joué avec le feu en surfant sur les discours de la dynastie des Le Pen (Grenoble, Dakar). Il est vrai qu'après le carnage de Charlie Hebdo, l'ex-président français s'est tenu tranquille et a tu ses pulsions qui le poussent à la droite extrême. Les premiers mots qu'il a eus après le massacre du XIe ont été apaisants, ne versant pas dans les amalgames. Est-ce, sera-ce suffisant ? Pas sûr. Les échéances électorales approchent, notamment l'élection présidentielle de 2017, les choses risquent de se corser pour la droite française et européenne.
Marine Le Pen sera, sans doute, présente au second tour. La question est qui sera en face d'elle pour la finale. Un candidat de la gauche ou de la droite. La gauche PS, a certes failli, pour le moment, sur la question sociale mais reste, Dieu merci, loin des tentations d'aller chercher son salut chez les électeurs du Front national. Ce n'est pas le cas de l'UMP, plusieurs courants au sein de cette formation campent sur leur conviction que la digue entre leur formation et celle des Le Pen doit sauter et que le salut de la France passe par cette nouvelle approche.
Dès la retombée, de l'émotion qui a submergé la France après la descente expéditive contre Charlie Hebdo, nul doute que la maladie infantile de la droite française refera surface, elle a pour nom la tentation de l'extrême-droite. Sarkosy ne semble pas être en mesure d'y faire face. Loin s'en faut.
Juppé alors ? Peut-être bien que oui, peut-être bien que non. Les militants UMP sont nourris depuis une vingtaine d'années au lait Sarko, pas sûr qu'ils plébiscitent dans une primaire l'ex-chef de gouvernement de Chirac. Le risque est grand, alors, de voir un second tour Marine Le Pen - Nicolas Sarkosy.? Quelle sombre perspective ! A moins que d'ici cette échéance, Hollande change non pas de tactique, mais de stratégie en indiquant des orientations et des applications de gauche. Tordre le cou à la rigueur et l'austérité, ne pas suivre aveuglément les prescriptions néo-libérales de la commission européenne, rompre avec la religion de l'orthodoxie financière, ne pas remettre en cause la sécurité sociale, battre en brèche les prédicateurs du tout «austérité», ne pas avoir la trouille de ne pas respecter les délais fixés pour atteindre l'équilibre budgétaire et lancer les chantiers de la réindustrialisation du pays. L'Europe n'est pas prête à ça et n'est pas formatée pour. Tous les membres de l'UE sont dans la même situation, même l'Allemagne le seul bon élève de la classe risque le déclassement.
C'est dans cette ambiance morose, triste et dans un climat délétère que les tueurs du XIe ont opéré. Leur professionnalisme, leur sang-froid, le cœur qu'ils ont mis à l'ouvrage sont glaçants. Ils le sont d'autant plus que derrière eux, il y a des têtes refléchissantes, et des donneurs d'ordre et des organisations qui calculent leur coup. L'attentat de Charlie Hebdo n'est pas fortuit et n'est pas l'œuvre de cinglés. Il conclut une année en France où l'islamophobie, le rejet de l'autre, les discours les plus insensés sont permis où même l'insulte contre l'Arabe, l'Africain est devenue banale. Promue même parfois au rang de réflexion.
Les défenseurs des droits, les partis qui tiennent des discours rationnels, les personnalités les plus crédibles, le mouvement associatif et les minorités discriminées sont réduits au silence. Les derniers temps en France et en Europe, s'opposer à l'extrême-droite, à Zemmour, à Finkierkraut, à Marine Le Pen ou à Fillipot était considéré comme de la «bien pensance». Le «politiquement correct», invention diabolique pour pénaliser la nationalité, la pédagogie, l'analyse froide des événements a fait le reste. Un antiraciste devient un bien-pensant et Eric Zemmour un pourfendeur de tabous. Alors même qu'il ne fait que réprendre des idées et une idéologie que l'Europe et la France ont connue il y a à peine quelques décennies, des années 30 à 40 avec comme apothéose 39/45.
Les tueurs du XIe, ceux qui ont décapité Charlie Hebdo ont bien choisi le lieu et le moment.
deux France et deux Europe devront, dorénavant, organiser la résistance. L'une Zemmouriseé et l'autre non.


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