En visite de travail à Oran, depuis ce dimanche, l'ambassadeur de France en Algérie, M. André Parant, a lors d'un point de presse, organisé au niveau de la Chambre de commerce et d'industrie d'Oran, répondu à la question du jour relative au document publié par le journal français Le Parisien qui a dévoilé une carte, classée jusque-là secret défense par l'armée, et qui vient d'être déclassifiée. L'ambassadeur dira clairement «de notre point de vue la carte en question n'apporte pas d'éléments nouveaux au débat». Le document en question montre l'étendue des retombées radioactives des essais nucléaires dans le Sahara au début des années 1960. A cela, M. L'ambassadeur dira «il y a une loi de 2010 qui prévoit un mécanisme d'indemnisation des personnes qui considèrent être des victimes potentielles ou avérées des essais nucléaires auxquels la France a procédé. Cette loi définit des critères, n'importe qui ne peut pas demander à être indemnisé». Voulant rectifier une information liée à ce sujet et qui est, selon l'intervenant, inexacte, M. l'ambassadeur dira : «Je lis parfois dans la presse algérienne en particulier des choses qui sont à ce sujet inexactes, la loi n'établit aucune discrimination en fonction de la nationalité, que vous soyez Français ou Algérien. Second point, il y a pour l'instant peu de demandes qui ont été adressées de la part des Algériens pour indemnisation, ils sont de l'ordre de la quarantaine». L'indemnisation de ces personnes est, selon les propos de M. l'ambassadeur, un sujet sur lequel la France entretient avec l'Algérie un dialogue régulier et étroit. S'agissant des révélations faites par le document publié par le journal le Parisien quant à l'étendue des retombées de ces essais nucléaires, l'intervenant dira «la carte sur laquelle est fondé l'article du Parisien, fait partie d'un lot de 158 documents qui ont été déclassifiés sur décision du ministre français de la Défense, ceci témoigne d'une volonté de transparence de la part de la France. De notre point de vue, la carte qui a été diffusée n'apporte pas d'éléments nouveaux au débat. La loi d'indemnisation de 2010 fixe les critères de temps et de lieu, je ne suis pas en mesure de vous dire si elle concerne l'ensemble du territoire algérien ou pas, un point que je pourrais facilement vérifier, mais le débat reste ouvert». «Un Français en Algérie a tout autant le droit d'user de son bien, il ne s'agit pas là d'indemniser les pieds-noirs.» Interpellé sur la question des pieds-noirs qui, par le biais de l'ambassade de France, demandent à récupérer leurs biens laissés après l'indépendance, M. André Parant a tenu à apporter des précisions fermes «je suis désolé de le dire mais il y a eu désinformation importante sur ce sujet, il ne s'agit pas de l'indemnisation des pieds-noirs, jamais la France n'a demandé à ce que les pieds-noirs soient indemnisés et ne l'a jamais demandé au titre des biens dits vacants. Il y a une trentaine ou une quarantaine de Français dont les biens sont toujours restés en Algérie, dont les biens n'ont jamais été déclarés vacants, et les titres de propriété n'ont jamais été remis en cause et qui pour autant ont des difficultés pour exercer ce droit de propriété. De la même façon qu'un ressortissant algérien propriétaire en France d'un bien doit user de son droit comme il l'entend, il n'y a pas de raison que sous prétexte que vous êtes Français en Algérie, si vous avez un bien que vous détenez légalement, vous ne pouvez pas en user comme vous l'entendez ?!» Saisissant l'occasion de sa présence à Oran, M. l'ambassadeur annoncera que le nombre de visas délivré par les trois consulats français en Algérie a été multiplié par deux en cinq ans, en 2013 environ 210 000 demandes ont été inscrites. Et de préciser que dans quelques jours, ses services vont entamer le processus d'extériorisation du dépôt des dossiers de demandes de visa. Ainsi, au lieu de se rendre au consulat général de France à Oran, les demandeurs de visa se rendront désormais dans un centre spécialisé géré par la société TLS Contact. Le but, étant dit-il de faciliter les conditions de réception des demandeurs et assurer une meilleure étude des dossiers.Auparavant, la visite de travail de M. André Parant, ambassadeur de France en Algérie, l'a mené durant son séjour de deux jours à Oran à entamer des entretiens avec les autorités locales de la wilaya d'Oran et il a pu rencontrer des personnalités et des membres de la société civile ainsi que des représentants de la communauté française. M. l'ambassadeur s'est également rendu à l'usine Alver d'Es-Senia, filiale de Saint-Gobain. Un échange a également eu lieu à la Chambre de commerce et d'industrie d'Oran, avec des entreprises œuvrant au développement de la relation économique franco-algérienne. Dans la matinée d'hier. M. André Parant s'est rendu au salon Alegria Infrastructures, qui rassemble plus de 30 entreprises françaises, où il a inauguré le pavillon en question. Aujourd'hui M. l'ambassadeur sera l'hôte de la wilaya de Sidi-Bel-Abbès, une visite qui s'inscrit dans la continuité des autres déplacements effectués par M. Parant dans différentes wilayas d'Algérie.