La vallée du M'zab fait découvrir, depuis dimanche, à des Constantinois éblouis toute la richesse de son terroir à travers une exposition du maître-artisan Brahim Allout, de la wilaya de Ghardaïa. Des objets d'art façonnés à partir de divers matériaux, dont le marbre, des tapis, de la maroquinerie, de la poterie, de la dinanderie, des habits traditionnels et des bijoux spécifiques à la région de Ghardaïa ornent l'une des somptueuses salles du palais Ahmed-Bey, siège du Musée public national des arts et expressions culturelles traditionnelles, organisateur de cette manifestation. L'artiste, natif de la capitale du M'zab, a estimé, dans un entretien à l'APS, que le produit artisanal est «un héritage collectif qui cimente l'appartenance identitaire et renforce l'unicité de la société, quelle que soit la région où l'on vit.» De nombreux motifs et points communs des œuvres artisanales exposées semblent étayer cette appartenance identitaire partagée par bien d'autres régions de l'Algérie profonde à l'instar de la Kabylie, de Timimoun, d'Adrar, des Aurès et même de Constantine. Des bijoux en argent conçus selon la technique du «repoussé» et des produits de style berbère comme la «khlala», le «khalkhal bouratline», la broche, les boucles d'oreille, le tapis de couloir ou de coin de Beni Izguen, le tapis d'ornement mural ou de sol ou encore le «haïk», le burnous, la kachabia et la gandoura illustrent ce rapprochement par l'analogie des motifs et des signes, facilement discernable.