Prévue pour la fin du mois en cours, la réunion de la commission exécutive nationale (CEN) de l'UGTA post-douzième congrès n'aura pas lieu. Elle a été reportée sur décision du premier responsable de la Centrale syndicale au 4 mars prochain. Un report appuyé par la quasi-totalité des membres de l'état-major qui s'est réuni jeudi dernier à l'hôtel El Marsa à l'ouest d'Alger. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - C'est pour la troisième fois consécutive, que la réunion de la commission exécutive nationale de l'UGTA post-12e congrès anational a été reportée. Selon des sources proches de la Centrale syndicale, le report en question fait suite à une demande exprimée par un grand nombre de candidats aux postes de secrétaires nationaux afin de «mieux préparer le scrutin du 4 mars prochain». Une demande soutenue par les membres de l'état-major et validée par le secrétaire général Abdelmadjid Sidi-Saïd, lors de son intervention devant les secrétaires généraux des fédérations et des Unions de wilayas. Le secrétaire général de l'UGTA n'y est pas allé par trente-six chemins pour exprimer sa colère à l'encontre de certains responsables syndicaux notamment ceux de la wilaya d'Alger. En d'autres termes, Sidi-Saïd a laissé exprimer sa colère sur les dernières sorties des responsables syndicaux de l'Union locale de Rouiba. Pour rappel, il y a une semaine, lors d'une rencontre des cadres syndicaux de la zone industrielle de Rouiba, de vives critiques ont été adressées à l'encontre de la direction sortante de l'UGTA et du patronat à sa tête son président M. Haddad. Il n'en demeure que cette sortie médiatique des responsables syndicaux de Rouiba n'a pas été acceptée par le secrétaire général de l'UGTA qui, une fois la réunion de mars prochain tenue, compte «remettre de l'ordre au sein de la maison UGTA». Cela dit, l'enjeu organique reste au centre de toutes les tractations au sein de la Centrale syndicale. Ainsi, on apprend que le nombre de dossiers de candidature pour le poste de secrétaire national est de 25 après avoir été de 36, dont des secrétaires généraux d'Union de wilaya et de fédérations. Ces derniers ont affiché leur volonté de faire partie du futur secrétariat national de l'UGTA. A ce propos, on ajoute que la baisse du nombre de candidatures est liée au retrait de la course de plusieurs cadres syndicaux. Des retraits annoncés notamment à l'est et à l'ouest du pays. Pour les observateurs de la question syndicale, cette situation «inédite» que vit l'UGTA aurait pu être évitée «si le débat sur la question avait été ouvert avant la tenue du 12e congrès». Autrement dit, il était préférable, explique-t-on, que «la réflexion soit engagée au sein des instances de l'UGTA tant sur la nature de la représentation syndicale interne que sur la composante de la future équipe qui aura la charge de négocier avec les pouvoirs publics». Des négociations très attendues, d'autant que la situation sur le double front socio-économique est des plus complexes, notamment après la chute des prix du pétrole. «Il est nécessaire d'amener des changements progressifs au sein de la maison UGTA surtout dans le contexte actuel dans la perspective d'engager un débat d'égal à égal», a-t-on expliqué.