L'onde de choc des déclarations fracassantes de l'ex-responsable du département de la communication et porte-parole du commissariat de la manifestation Constantine, capitale de la culture arabe, continue de faire jaser dans les chaumières et allées de la ville des ponts. L'opacité qui a présidé jusque-là aux agissements d'intervenants qui ont accaparé le commissariat de l'évènement serait même en voie d'être érigé en mode de fonctionnement de ce dernier, dépassé semble-t-il par les évènements et de plus en plus enclin à reconduire un modèle de communication désuet en tout point de vue. Cela s'est vérifié hier à l'occasion d'une conférence de presse-réaction du directeur de l'Office national de la culture et de l'information (Onci) Lakhdar Bentorki, qui a dissocié l'intervention de son organisme de la mission du commissariat de la manifestation. D'ailleurs, même si cette rencontre portait le sceau du commissariat, tout porte à croire que l'Onci a tenu à faire par lui-même les mises au point qui s'imposent sans se soucier de l'avis de cette dernière qui s'est confinée dans un silence pesant, eu égard aux développements survenus à la veille de l'évènement. L'onci, selon son directeur, serait donc un département à part dans cette manifestation dont les missions se résument à l'organisation de l'ouverture populaire et la cérémonie officielle, l'accueil des délégations des participants et l'organisation des semaines culturelles de chaque pays, les semaines culturelles des autres wilayas et les caravanes d'artistes algériens qui sillonneront les 48 wilayas. Rien que ça. Des activités qui ne représenteraient selon lui que 1% du programme de la manifestation. Une manière de minimiser l'impact financier de ces dernières bien qu'il se réservera d'avancer ne serait-ce une approximation du coût de «l'épopée de Constantine», un spectacle en montage actuellement et qui sera donné à l'ouverture de la manifestation. Car c'est sur ce chapitre que le département de Bentorki a été épinglé, «monopolisant» dit-on, la plus grosse part du budget en laissant planer le doute sur sa destination. Bentorki se défend d'une omnipotence présumée pour avoir été un acteur des festivités importantes telles que Tlemcen capitale de la culture islamique et le festival panafricain dont les comptes ont été épluchés, aussi bien par la Cour des comptes que par l'IGF. Il dit ne pas comprendre ces attaques au moment où son département n'a reçu pour l'instant aucune enveloppe et qu'il ne peut y avoir évaluation réelle des coûts alors que les cachets des artistes n'ont même pas été négociés.