Mise en délibéré sous quinzaine, l'affaire des cinq cadres de l'Ecole supérieure de police de Châteauneuf a connu, hier, son épilogue. Le verdict est tombé, hier dans la matinée, au profit des mis en cause dans cette affaire, au nombre de cinq, dont l'ex-directeur général, M. Merzouk Dridi. En d'autres termes, la cinquième chambre criminelle du tribunal correctionnel près la cour d'Alger a prononcé un verdict réhabilitant les cinq personnes, condamnées depuis quatre années à plusieurs années de prison ferme. «Une décision qui prouve que dans notre pays la justice existe», dira un avocat. Pour rappel, lors du procès en appel après cassation de la Cour suprême, qui a eu lieu au niveau de la cour d'Alger, la défense de l'ex-directeur général assurée en la circonstance par l'avocat Benhabylès avait plaidé la relaxe. Le procès en question s'est tenu après que la Cour suprême eut, faut-il le rappeler, cassé le jugement en appel, considérant que «le verdict prononcé en seconde instance ne s'appuyait sur aucune base juridique». L'ex-directeur de l'Ecole supérieure de police de Châteauneuf avait été condamné en dernière instance (cour) à trois années de prison, dont une avec sursis. La même juridiction a prononcé des peines allant de deux années à une année avec sursis respectivement à l'encontre de l'ex-commissaire de police Corso Abdelkader, de Zebouchi et Amrar Sid, alors que Ziane Khaled a été relaxé. Les huit autres personnes poursuivies dans la même affaire mais non détenues, et contre lesquelles l'avocate générale a requis des peines de cinq années de prison ferme, ont toutes bénéficié de la relaxe.