Encore une semaine tragique sur nos routes. Les 351 accidents de la circulation enregistrés la semaine dernière ont fait 57 morts et 640 blessés, selon un bilan de la Gendarmerie nationale. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) Comment arrêter l'hécatombe routière ? Les images de véhicules, de camions et de bus renversés sur les routes sont quotidiennes. Selon les chiffres de la Gendarmerie nationale, 11 personnes décèdent chaque jour sur les routes. Le dernier bilan de la gendarmerie sur les accidents de la route (durant la période du 24 au 30 mars) est tout aussi tragique que les précédents. 57 personnes sont mortes et 640 autres blessées dans 351 accidents de la circulation sur le territoire national. La capitale occupe la première place sur la liste des accidents avec 26 accidents. Ce mauvais classement n'est pas nouveau. En 2014, Alger était aussi au premier rang avec 1 455 accidents enregistrés. Aïn-Defla vient en deuxième position avec 22 accidents, Boumerdès et Adrar ont enregistré chacune 17 accidents, M'sila 15 et Oum-El-Bouaghi 14. En nombre de décès, c'est la wilaya de M'sila qui vient en tête avec 5 morts. Parmi les raisons de ces accidents, les services de la Gendarmerie nationale relèvent les fautes des conducteurs avec 82% en raison notamment de l'excès de vitesse (36,75%) et les dépassements dangereux (13,11%). Les piétons sont responsables de ces accidents à hauteur de 07%. Il y a aussi l'état des routes avec 4,84% et des véhicules avec 4,27%. L'Algérie a enregistré en 2014 environ 24 388 accidents de la route qui ont causé près de 4 000 morts et 44 546 blessés. Ce qui donne une moyenne de 67 accidents, 11 morts et 122 blessés par jour. Selon la Gendarmerie nationale, ces accidents coûtent environ 100 milliards de dinars par an au Trésor public. Les mauvais chiffres des accidents de la route ne s'améliorent pas malgré toutes les mesures prises pour endiguer le phénomène. La Gendarmerie nationale a élargi à 24 wilayas son dispositif de lutte contre l'insécurité routière et couvre ainsi 50% du réseau routier avec les moyens banalisés. A compter du premier semestre de l'année en cours, la gendarmerie qui est déjà équipée de 500 radars, va mettre en place 500 nouveaux radars de deuxième génération avec double système de caméras. Les services de la Sûreté nationale ont aussi déployé leurs effectifs pour réprimer les comportements générateurs d'accidents. Cependant, les conducteurs continuent de ne pas respecter le code de la route en comptant souvent sur les interventions pour récupérer leurs permis de conduire.