Par Kader Bakou Dans un quartier à l'ouest d'Alger, vivait un ancien membre de l'Association des ulémas musulmans algériens. Ce cheikh était très respecté dans le quartier. Les islamistes, surtout les salafistes, en revanche, n'aimaient pas beaucoup cet esprit éclairé. Le cheikh, âgé, est mort au début des années 1990. Les voisins et la famille ont été surpris de voir, le même jour, un prêtre chrétien qui demande où se trouve sa maison. Le prêtre est venu de France après avoir appris que son ami est malade. La famille l'informe que le cheikh est mort et à sa demande le laisse rendre un dernier hommage à son ami, au domicile familial. Le prêtre est retourné en France triste de ne pas avoir pu voir vivant son ami le cheikh. Dans son testament, le cheikh, ancien membre de l'Association des ulémas musulmans algériens, avait distribué ses biens à sa famille et ses enfants. Il avait aussi demandé à sa famille de remettre une aide (vêtements, livres...) à une association chrétienne des hauteurs d'Alger, gérée par des nonnes. Quelle différence avec ce «cheikh» de Aïn Sefra, dont parlait Maâmar Farah dans sa chronique intitulé «Aïn Sefra défend son passé... et ses nonnes» ! K. B.