Une délégation de quelque 250 Sénégalais de la confrérie Tidjania a séjourné durant ces deux derniers jours à Boussemghoun, une ville qui abrite la zaouia de Sidi-Ahmed Tidjani et qui est devenue une plaque tournante des adeptes de la tariqa tidjania. D'ailleurs, il y a quelques semaines une délégation de la ville de Lyon (France), qui a séjourné à Aïn-Madhi (Laghouat), a également fait une escale à la zaouia tidjania de Boussemghoun. Faut-il rappeler que Boussemghoun, qui relève de la chaîne des monts des ksour, demeure une contrée très attachée à ses racines amazighes, en témoignent encore l'usage de la langue amazighe et les traces archéologiques, gravures rupestres et autres inscriptions lybico-berbères (tifinaghs), ainsi que son vieux ksar «âatiq». Un îlot amazighophone conçu pour les voyages touristiques et culturels, qui continue à faire affluer sur ses différents sites, d'importantes délégations, dans des domaines divers ; des chercheurs-universitaires, des représentants du mouvement associatif, des historiens, des journalistes, des réalisateurs, des archéologues, des chanteurs berbères, de l'intérieur et même de l'extérieur du pays, sont à la recherche et à la découverte de cette contrée quasiment méconnue du grand public. Malgré son riche patrimoine, cette région des monts des ksour reste inexploitée ; et les commodités nécessaires pour faciliter les séjours des visiteurs font défaut, à l'exemple de la restauration, de l'hébergement, des guides touristiques et autres... placards publicitaires.