Les Patriotes ne comptent pas baisser les bras quant à donner suite à leur sit-in du 9 décembre dernier à Boufarik. M. Kebci - Alger (Le Soir) En effet, avant-hier mardi, des membres de la coordination de cette corporation ont été reçus par un directeur central au ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale. A l'ordre du jour de cette entrevue, explique Mokhtar Sellami, président de ladite coordination et qui a conduit cette délégation, l'article 77 du Journal officiel n°66 de 2013 qui stipule que chaque citoyen, ayant participé aux côtés de l'armée nationale à la lutte contre le terrorisme et conformément à la réglementation en vigueur, ouvre droit à une pension de retraite proportionnelle». Sauf que cet article, s'il est appliqué, ne profitera qu'à une infime partie des Patriotes du fait qu'il ne concernera que ceux parmi les Patriotes qui ne sont pas affiliés à la sécurité sociale. D'où le souci de la coordination d'élargir cette disposition au reste de la corporation et qui a été, donc, au centre de cette réunion d'avant-hier au bout de laquelle notre interlocteur affirme déceler une sincère volonté des pouvoirs publics d'accéder à cette doléance. Mais il n'y a pas que ce point, aussi important soit-il, pour les Patriotes puisque, ajoutera encore Sellami, notre plateforme revendicative est riche de pas moins de 21 revendications. Autant de doléances nécessitant l'intervention de plusieurs départements ministériels (travail, finances, intérieur et défense nationale). D'où l'installation annoncée d'une commission interministérielle, poursuivra le coordinateur national des Patriotes qui, cependant, affirmera concéder un délai de 20 jours, seuil au-delà duquel la coordination nationale des Patriotes ne pourra pas attendre davantage. «Le bureau national étudiera en temps opportun le bilan de notre action du 9 décembre dernier et de ses contacts avec les pouvoirs publics et décidera de la riposte idoine au cas où...». Pour rappel, les Patriotes se sont fait entendre et ont énergiquement dénoncé leur marginalisation par la politique de la «réconciliation nationale» le 9 décembre dernier. Ils étaient près de 4000 à se rassembler dès les premières heures de la matinée devant la maison de jeunes Boualem-Hasni du quartier Soummam, dans la ville de Boufarik en vue d'une marche à Alger. Ils n'ont pu, néanmoins, aller loin dans leur procession puisqu'ils ont été stoppés à la sortie de la ville de Boufarik en direction d'Alger. D'où la décision de bloquer la circulation dans les deux sens sur l'autoroute, causant un énorme bouchon à cette heure-ci de la journée jusqu'au retour d'une délégation de la coordination du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales.