ANP: Portes ouvertes sur le Centre d'instruction spécialisée du Transport de M'sila    Agression sioniste : l'Allemagne appelle à une enquête sur l'assassinat de secouristes à Ghaza    Finances : Bouzerd participera au Koweït aux réunions annuelles des institutions financières arabes    La nouvelle ligne aérienne Alger-Abuja insufflera un nouvel élan aux relations économiques et humaines entre les deux pays    Ghaza : le bilan des journalistes tombés en martyrs grimpe à 210    Coupe de la CAF : Le CS Constantine s'envole cet après-midi vers Alger    Ghaza : le bilan de l'agression génocidaire sioniste s'alourdit à 50.752 martyrs et 115.475 blessés    Atelier de formation sur les commissions rogatoires internationales et la coopération internationale    Eliminatoires Coupe du Monde féminine 2026 (U20) : les Algériennes en stage à Sidi Moussa    Nâama : 10 blessés dans le renversement d'un bus    Un Marocain arrêté en France avec 120 kg de drogue    Signature d'un accord de coopération entre l'Université "Abdelhamid Ibn Badis" de Mostaganem et l'Université "Federico II" de Naples (Italie)    Les impacts des taxes douanières américaines sur l'économie algérienne via la rente des hydrocarbures    Boughali rencontre son homologue bahreïni    Le CRB à quatre points du MCA le leader    Thomas Müller annonce son départ après 25 ans de présence    De mauvaise foi et mauvaise perdante !    Des centaines de milliers de personnes manifestent contre Trump et Musk    L'Algérie jouit du respect des institutions internationales    La menace de la cocaïne gagne du terrain !    Monstre sacré du cinéma algérien    Le président de la République reçoit le président du Groupe de la BID    Judo: l'Algérien Khaled Ouennouf souhaite briguer un poste au sein de l'Union Arabe de Judo    El-Bayadh: inhumation du Moudjahid Abdelkader Aïssaoui    Mascara: le Moudjahid Zougart Abdelkader inhumé    Journées Cirta du court-métrage à Constantine: la 1e édition du 12 au 15 avril    Film sur l'Emir Abdelkader : le ministre de la Culture et des Arts insiste sur la qualité internationale et le respect des délais    Le PCF exige l'application de la loi    Pourra-t–elle contribuer à une relation apaisée entre l'Algérie et la France ?    Une liaison hebdomadaire vers les ports d'Alger et de Béjaïa durant la prochaine saison estivale    Saisie de deux kilos de kif et de cocaïne    Sansal ou l'espionnage plumitif au service de l'ancienne puissance coloniale ?    Aménagements annoncés à Belacel    Kevin De Bruyne est-il le meilleur joueur de l'histoire de Manchester City ?    L'Algérie dépose un dossier d'inscription auprès de l'Unesco    La présidente de l'ONSC reçoit des représentants de plusieurs associations nationales et locales        L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Scepticisme
Publié dans Le Soir d'Algérie le 28 - 05 - 2015

L'émotion suscitée par «la prise» de Palmyre abandonnée aux mains ensanglantées de Daesh me rend sceptique.
Carrefour commercial entre le Nord et le Sud, trait d'union culturel entre l'Ouest et l'Est, cette ville millénaire est, à juste titre, considérée comme un joyau inestimable de l'histoire de l'humanité.
Située dans un espace devenu désertique, Palmyre détient cependant encore les clés du «chemin de Damas».
Ce chemin, qui a vu défiler la gloire d'illustres civilisations, est aujourd'hui pavé de mauvaises intentions, semé d'embûches, d'obstacles et miné par une volonté perverse et destructrice.
Témoignage vivant, les ruines ordonnées comme un livre ouvert nous offrent une lecture d'une histoire commune.
Nous sommes au-delà d'une religion, des coutumes locales, des traditions étrangères. Palmyre, sentinelle silencieuse, veille depuis plus de 2 000 ans sur le passé, le présent et le futur.
Balayée par le vent, inondée d'un soleil éclatant, Palmyre s'est offerte comme une promesse en accueillant les espoirs d'ethnies et de cultures diverses.
Là, les routes se rejoignaient, encombrées de jour comme de nuit pour atteindre le cœur des hommes partis à la recherche du saint des saints.
Murs d'enceintes protecteurs, âtres fumants, chaleureux, creuset alchimique. La Ville fait se rejoindre les pôles du monde antique.
Des siècles après, qu'en reste-t-il ?
Errante, solitaire, abandonnée, on pourrait croire qu'il ne s'agissait que d'un champ de ruines.
Et ces ruines qui ont vaillamment résisté aux outrages du temps sont condamnées à disparaître sous les coups de massue de l'ignorance.
Il semble évident que l'histoire dérange. Il faut donc la balayer, l'étouffer, et disperser ses cendres dans le néant afin de perdre à jamais les traces qui ont permis aux hommes de grandir et de bâtir des civilisations.
Bayman, Ninive, Babylone, aujourd'hui Palmyre, doivent subir le même sort que Carthage qu'il «fallait détruire».
L'islam, pourtant, a longtemps fait rêver et su s'imposer en créant, en libérant les énergies productives, en encourageant les arts et la culture, en permettant à chacun de pratiquer sa religion «sans aucune contrainte».
N'est-il pas dit : «Dieu ne vous impose rien que vous ne puissiez supporter !»
Que peut donc signifier cette dérive d'un groupe qui ose prétendre détenir les clés de la vérité révélée il y a quinze siècles au Prophète de l'islam ? Tout doit être rasé ! A la manière de ces hordes sauvages qui déferlaient sur le monde en empêchant l'herbe de repousser mais aussi les fleurs, les traditions, l'espoir... La Vie !
Oui, je suis sceptique lorsque je vois, j'entends dire que la représentation des formes humaines est un blasphème.
Le talion biblique repoussé d'un geste péremptoire impose une loi devenue charia.
En même temps que des statues sont détruites, aucun scrupule ne s'exprime ni ne vient troubler les gestes assassins qui mettent à mort des femmes, des enfants, des vieillards.
Je suis sceptique lorsque on met en adéquation une logique irraisonnée.
Une vie pour une vie !
Une mort contre une vie !
La mort rode, ricaneuse, hideuse pour emporter la vie dans le silence des tombeaux.
Les monuments historiques, les tombeaux des Pharaons, les citadelles imprenables, les palais somptueux, tous édifiés de main d'homme, font peur aux individus qui croient en une destinée divine qu'ils préfabriquent dans des laboratoires clandestins et qui s'appliquent méticuleusement à détruire leur propre mémoire.
Au nom de Dieu !
Au nom de Dieu ?
L'islam vigoureux du VIIe siècle, l'islam rayonnant de l'Andalousie, l'islam fort de l'humilité des fidèles est devenu une grossière caricature.
En prétendant avec insolence qu'ils défendent l'islam, ses valeurs, ses espoirs, les nouveaux «convertis à l'islamisme», pas à l'islam, montrent et démontrent la vanité indigne des hommes.
A. F.
[email protected]


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.