Le Soir d'Algérie dans son numéro du 10/06/2015, dans la rubrique Périscoop dit sous le titre de «Trois ministres déjà... Khalida Toumi, Labidi et maintenant Mihoubi. Soit trois ministres qui se sont succédé à la tête du département de la culture sans pour autant voir la salle de cinéma Afrique rouvrir ses portes au public après des travaux de rénovation. Faut-il attendre une circulaire du Premier ministre ? Je voudrais compléter cette information par ce qui suit : personnellement depuis trois ans je demande la location de cette salle, avec un apport équivalent cinquante millions de dinars pour l'équipement et l'animation, dans le cadre d'un cahier des charges établi avec l'EPIC Founoun Sidi- M'hamed. Après avoir négocié avec l'EPIC Founoun, les membres de l'APC de Sidi- M'hamed, avec M. le wali délégué de Sidi- M'hamed, Mme Khalida Toumi, Mme Nadia Labidi, pas encore avec M. Mihoubi. J'ai rencontré inlassablement, pendant ces trois ans, tous ces responsables et quels que soient leur place, leur rang et leur niveau, tous semblaient dépassés par ma demande, impuissants d'y répondre par oui ou par non ! Mais tous, d'une manière démagogique, me disaient : «C'est une idée géniale.» A la question : comment on perd trois ans sur un projet en Algérie ? Voici ma réponse : Khalida Toumi ne voulait pas me la concéder à moi pour une raison personnelle qui n'a rien à voir avec l'intérêt général. Nadia Labidi ne savait pas encore comment s'y prendre. Quant au Conseil municipal, il sait louer des parkings, des hôtels, des espaces verts, des trottoirs, des salles de sport, mais ne sait pas comment louer une salle de cinéma. Louer quelque chose qui n'est pas rentable à leurs yeux est une bizarrerie, la preuve moi je ne saurais pas louer un parking, ni une salle de sport parce que ce n'est pas mon savoir-faire, chacun son métier. Le problème est : par quel miracle ontils le pouvoir de juger ma compétence à gérer une salle comme l'Afrique, alors que j'ai peut-être beaucoup à dire sur leur gestion des parkings ! Le drame algérien se résume à une attitude : ne bougeons pas, c'est toujours rentable. Le statu quo mortel. En trois ans voilà ce que j'aurais pu faire : 4 pièces de théâtre, 30 spectacles de variétés de grande tenue, 100 spectacles pour enfants, 20 rencontresdébats, 60 spectacles de danse et de musique. La salle contient 1 200 places. A raison de 300 spectateurs en moyenne par séance, au strict minimum plus de 150 000 spectateurs auraient bénéficié de cette activité. Slimane Benaïssa