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Vision
Publié dans Le Soir d'Algérie le 15 - 06 - 2015

Près de 40 ans après sa disparition, Houari Boumediene est toujours aussi présent dans la vie politique et la mémoire collective des Algériens. Après sa prise du pouvoir le 19 juin 1965 et l'éviction de Ahmed Ben Bella, de nombreux observateurs ont cru que l'Algérie allait basculer à droite et s'arrimer au monde occidental sous la houlette des Etats-Unis. C'était mal connaître l'homme qui, s'il avait pu avoir la tentation de rejoindre Moscou, a préféré se mettre en accord avec les pays non alignés. Ce choix politique était-il dicté par des considérations personnelles ou répondait-il aux aspirations de la société algérienne de qui, soit dit en passant, l'avis n'avait pas été sollicité ? Les historiens se pencheront sur cette question avec plus de recul. Nous pouvons dire cependant que sitôt coopté président du Conseil de la Révolution, Houari Boumediene a rapidement revêtu l'habit d'un chef d'Etat soucieux du développement d'un pays à peine sorti d'une longue et cauchemardesque nuit coloniale. Beaucoup ont glosé sur les réalisations du président Boumediene dont la stature s'est vite imposée sur la scène internationale avec une diplomatie audacieuse, mais il en est autrement en ce qui concerne la vie citoyenne et les libertés individuelles (d'expression, de voyager, d'investir, de produire...). Le règne sans partage du président Boumediene a en effet été inauguré par une dissolution de l'Assemblée nationale permettant de gouverner par ordonnances, sans tenir compte de la volonté populaire. Le président du Conseil de la Révolution n'a jamais caché ses intentions et ses ambitions, et fort du soutien d'une armée qui lui était dévouée a entrepris de mettre en place, à défaut d'institutions démocratiques, une structure industrielle fondée sur les ressources naturelles dont essentiellement le pétrole, le gaz et l'agriculture, nationalisée, ne fut pas à la hauteur des projets de développement. Cependant, il convient de remarquer que les 14 années de socialisme irréversible ont été marquées par une prise de conscience évidente du danger islamiste qui couvait déjà. Boumediene ne s'est jamais laissé attirer par l'intégrisme wahhabite capitaliste qui s'activait à former les premières brigades terroristes qui ont permis l'émergence d'un certain Ben Laden. Aujourd'hui, il est clair qu'un bras de fer opposait les pays en développement dont l'Algérie, au royaume saoudien, dont les visées hégémoniques s'exprimaient déjà. Les exemples sont nombreux et il suffit de se souvenir des tensions au niveau de l'Opep. Si je continue à penser que Houari Boumediene s'est comporté en maître d'un pays nouvellement indépendant, je rends aujourd'hui hommage à sa vision d'homme d'Etat qui durant plusieurs années s'est tenu à distance des sociétés monarchiques absolues dirigées par des dictatures héréditaires dans lesquelles aujourd'hui encore les libertés sont, au mieux, confisquées mais surtout fondées sur une application rigoriste d'une loi anachronique. On peut s'interroger sur ce qu'est devenu le tissu industriel qui émaillait le pays et qui a été démantelé au profit d'une gigantesque mosquée qui s'étend de Maghnia à Annaba et d'Alger à Tamanrasset avec El-Harrach pour épicentre. Nul ne peut, 50 ans après le coup de force de 1965, prétendre être l'héritier d'un homme qui aimait vraiment son pays qu'il voulait moderne et à l'abri de l'influence religieuse.
A. F.
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