Des agriculteurs peu scrupuleux pompent les eaux usées et hautement polluées du Chélif pour irriguer leurs plantations de pommes de terre, de salade, de courgettes et des arbres fruitiers. Ce procédé, tout le monde en parle. L'information ayant été confirmée par les services de la brigade de Sidi-Lakhdhar, dans la daïra de Khemis Miliana, ces derniers ont monté une opération et intervenu sur les points suspectés, au sud de Sidi Lakhdhar sur un tronçon de l'oued qui arrose le sud des communes de Sidi-Lakhdar et l'Est de la commune de Djelida. Le flagrant délit constaté par les gendarmes, ces derniers ont procédé à la saisie de 3 motopompes dans le secteur de Sidi-Lakhdhar et 5 autres dans le secteur de Djelida. Les auteurs de ces atteintes à l'environnement qui portent de graves préjudices à la santé des consommateurs ont été entendus et les dossiers ont été transférés à la justice. C'est ce que nous avons appris de sources concordantes dignes de foi. Il faut dire que ces pratiques dont l'objectif est le seul profit, au détriment de la santé des citoyens, viennent s'ajouter à l'utilisation des eaux des forages qui puisent la ressource hydrique déjà contaminée par l'utilisation inconsidérée et abusive des engrais et des pesticides, notamment par les producteurs de pomme de terre, qui affichent leurs satisfactions d'obtenir de hauts rendements, mais avec des produits chimiques soupçonnés d'être à l'origine de tumeurs. Par ailleurs, nous avons appris que de nombreux citoyens, informés de ces pratiques dangereuses pour leur santé et celles des leurs, avaient pris la décision de ne plus acheter ni de consommer de salade, le légume le plus sensible à l'absorption des produits dangereux contenus dans ces eaux d'irrigation. Toutefois, nous avons appris aussi que des prélèvements de ces eaux ont été envoyés à deux laboratoires différents pour des analyses plus objectives.