L'activité des chaînes de télévision privées «étrangères» en Algérie sera organisée et régulée dès l'application de la nouvelle loi régissant l'audiovisuel. C'est ce que le ministre de la Communication, Hamid Grine, indiquait jeudi dernier lors d'une séance de questions orales au Conseil de la nation. Répondant à une question d'un sénateur (Abdelkader Kassi) sur le statut juridique des TV privées, le ministre de la Communication rappellera que son département a autorisé provisoirement cinq chaînes à ouvrir des bureaux. Hamid Grine précisera ce faisant que les chaînes de télévision privées «sont soumises aux lois des états d'émission et au droit algérien en tant que sociétés étrangères opérant sur le territoire national». Une situation qui devra être clarifiée, une activité mieux organisée et encadrée, semble-t-il considérer dès que «les textes d'application des lois sur l'activité audiovisuelle seront finalisés». Ce que Hamid Grine escompte à court terme, assurant que son département ministériel «veille à ce que cette démarche se concrétise dans les plus brefs délais». Notons que le ministre de la Communication concédera que les insuffisances reprochées au secteur audiovisuel privé sont dues essentiellement à «une expérience naissante en la matière et aux mutations rapides que connaît la société algérienne». Des insuffisances qui valent également pour les chaînes publiques, relèvera-t-il, même si Hamid Grine assurera que son département œuvre à faire de l'audiovisuel public un secteur «fort et stratégique» à même d'assurer un service public conforme aux attentes des Algériens. Le ministre exprimera ainsi sa satisfaction quant au rôle de la télévision publique qui «participe à l'enrichissement du paysage audiovisuel et assure un service public tel que stipulé dans le cahier des charges». Ainsi, les chaînes TV publiques développent, selon Hamid Grine, «une démarche de proximité et interactive qui garantit la liberté d'opinion et le débat contradictoire et permet aux citoyens d'exprimer leurs préoccupations librement». Voire, le traitement de l'actualité par la Télévision algérienne, avec professionnalisme et responsabilité, et sa participation au débat sur les grandes questions nationales pour informer et sensibiliser l'opinion, permettront à cet établissement de concrétiser les principes du service public prévu dans la loi», observe le ministre de la Communication