Par Maâmar Farah Non, ce ne sont pas les Chaâmbas qui tuent les Mozabites. Ni les Mozabites qui tuent les Chaâmbas. Les deux populations n'ont pas été prises, subitement, d'une folie meurtrière. Tous sont victimes de l'intégrisme, ce poison mortel qui coule lentement dans les veines de l'Algérie. Des prédicateurs d'un autre âge, utilisant les moyens modernes de communication, noient les jeunes de discours haineux, remis à l'heure du combat «sacré» — et importé de chez les «Banou Irhab» — contre les Iraniens, les chiites, les kharidjites... Ces vermines multipliées à l'infini par la vitesse foudroyante des gigabytes en cavale numérique, arrivent à mobiliser des jeunes en marge de la société, intoxiqués par le radicalisme religieux, la drogue et internet ! Certains médias se font les relais de cette vaste manipulation. Il faut les stopper ! Il faut que la religion retrouve sa place dans une mosquée apaisée. Il faut qu'elle retrouve le cœur et la raison des musulmans. Son étalage vulgaire dans l'espace public, son exploitation par n'importe quel ignorant, sa mobilisation pour des causes de destruction et des guerres meurtrières, ont fini par la banaliser et la dénaturer totalement. L'islam doit retrouver sa pureté. Son sens, son message, sa vocation. Les imams doivent réintégrer leurs mosquées. Il est temps de parler d'amour, de fraternité, d'unité nationale, d'efforts collectifs, de valeurs morales et de développement. Dieu a créé l'homme pour vivre, pas pour mourir au premier débat sur... le sens de la vie !