Plusieurs dizaines de citoyens du village Ath Vouali, relevant de la commune d'Ath Mansour (à l'est de la wilaya de Bouira), ont procédé durant la matinée d'hier, à la fermeture de la base de vie de l'entreprise chinoise, chargée de la réalisation de la pénétrante autoroutière Bouira-Béjaïa et le blocage des travaux de réalisation. D'après des sources locales, les protestataires réclamaient la réalisation d'un pont qui devrait relier leur village à la localité voisine de Tihemamine. Selon l'un des protestataires, les citoyens des deux villages ont déjà adressé plusieurs demandes et requêtes depuis le début des travaux de réalisation de la pénétrante autoroutière Bouira-Béjaïa, aux services des travaux publics de la wilaya de Bouira, afin de les alerter de la nécessité de la réalisation d'un pont au niveau de cette zone, mais en vain : «La future autoroute va couper notre village en deux, les citoyens qui habitent du côté d'Ath-Vouali devront parcourir une distance de plus de 30 km pour rejoindre l'autre rive du village !», nous dira l'un des villageois. Et à un autre d'ajouter : «Nous avions fait des concessions énormes pour ce projet, car nous sommes conscients de l'importance d'une telle structure routière pour notre région, malheureusement nous sommes aujourd'hui menacés d'être pris en otage et les pouvoirs publics tardent toujours à réagir !». A noter, dans le même sillage, qu'un ouvrage souterrain avec des dimensions de 4x4 a été prévu au niveau du village d'Ath Vouali. Seulement ces dimensions ne permettent pas le passage aux poids lourds et aux machines agricoles. «Notre village est à vocation agricole et agropastorale, et la majorité de nos engins sont des tracteurs ou des camions avec lesquels on transporte notre bétail et nos récoltes, donc ce tunnel ne servira pas à grand-chose, et il vaudrait mieux que les responsables du projet révisent leurs plans», nous dit-on. L'arrivée sur les lieux de la protestation, du chef du projet de l'Agence nationale des autoroutes (A.N.A), n'a pas contribué à régler ce problème, face à des citoyens déterminés et qui réclamaient des engagements écrits et signés de la part du même responsable pour le déblocage de la situation. Les deux parties se sont séparées sans qu'une solution ne soit dégagée. A l'heure où nous mettons sous presse, les protestataires campent toujours sur leur position et les travaux de réalisation sont à l'arrêt.