Décompte n 7 000 cas d'accidents de travail sont enregistrés annuellement par la Caisse de sécurité sociale, a déclaré la directrice de l'Institut national de prévention des risques professionnels. Intervenant ce matin sur les ondes chaîne III de la radio nationale, Mme Farida Ines a signalé que c'est le secteur du BTPH qui enregistre le plus grand nombre d'accidents et ce, «en raison de la forte masse salariale sachant que le secteur enregistre un nombre important de travailleurs et prend de plus en plus d'ampleur dans notre pays». Vient ensuite en deuxième position l'interprofessionnel suivi par le secteur de la métallurgie en 3e position. Pour ce qui est du BTPH, la conférencière a souligné que «le gouvernement s'est attelé en application d'une politique de prévention de risques professionnels, en cconcertation avec des partenaires sociaux, à entreprendre une série d'actions pour favoriser la mise en place d'une politique de prévention» . D'une manière globale, l'intervenant a estimé que le nombre des accidents du travail et de maladies professionnelles est en nette régression en Algérie en raison de la mise en place d'un dispositif de prévention contre les risques professionnels. Elle rappelle, ainsi, que l'Etat algérien dans sa Constitution, assure à tous les citoyens le droit à la protection, à la sécurité et à d'hygiène dans le travail. «Nous avons donc un arsenal juridique qui est constitué et ne cesse de s'étoffer, nous avons également un texte principal en matière d'hygiène et de sécurité et de médecine du travail, c'est la loi 88-07 du 26 janvier 1988 qui oblige tout employeur à mettre en place un plan de prévention et donc de s'inscrire dans cette politique de prévention». Pour plus de précision, l'invitée de la radio a rappelé que «L'Algérie, qui est membre de l'Organisation international du travail (oit) depuis 1962, a ratifié dernièrement deux conventions qui viennent conforter toute cette politique de prévention au niveau des chantiers : l'une concernant la sécurité et la santé dans la construction, et l'autre la sécurité et la santé des travailleurs dans le milieu professionnel». Pour ce qui est de l'application de la loi, l'oratrice dira : «Nul n'est censé ignorer la loi, les employeurs sont dans l'obligation de respecter cet arsenal juridique pour réduire les accidents du travail et limiter les coûts des indemnisations.» Rappelant que «des inspecteurs se déplacent au niveau des entreprises pour contrôler si vraiment la réglementation est respectée», Mme Inès a précisé que les employeurs doivent se doter de commissions d'hygiène et de sécurité «Les nouveaux décrets de 2005 stipulent que tout employeur qui a plus de 9 employés, doit mettre en place des commissions pour améliorer les conditions de travail».