Selon une source proche de la direction générale ArcelorMittal Algérie (AMA), le ministre de l'Industrie et des Mines Abdesselam Bouchouareb présidera la cérémonie officielle de lancement de la première phase des travaux de réhabilitation des installations de production au complexe sidérurgique d'El Hadjar. Cette réhabilitation, en plusieurs étapes, s'inscrit dans le cadre du plan d'investissement soutenu financièrement par le gouvernement algérien pour un milliard de dollars. Elle a pour objectif de redonner un second souffle à la sidérurgie algérienne. Prévue pour le 25 du mois d'août écoulé, puis à la première semaine du mois de septembre courant, la mise à l'arrêt total de la production du fer et de l'acier dont le haut-fourneau n°2 a été différée au 20 septembre prochain par la direction générale pour permettre au ministre de l'Industrie et des Mines d'y assister. A cette date, affirme notre source, rien ne pourra s'opposer à la mise en route des opérations de réhabilitation et d'investissement des installations de production du fer et de l'acier vétustes ou nécessitant une modernisation. Toutes les actions ont fait l'objet d'une étude approfondie établie par un bureau étranger spécialisé dans le domaine. Le constat qu'il a établi après plusieurs semaines d'investigations sur le terrain et sur les installations de production a permis de déterminer que la majorité d'entre elles étaient obsolètes et que leur réhabilitation ou, pour certaines leur changement est incontournable. D'où l'élaboration d'un plan directeur propice aux investissements publics et la participation du partenaire ArcelorMittal afin de relancer ce secteur véritablement à l'agonie. Mises en service depuis la fin des années 1960 et censées être un important facteur économique, les installations en question se sont considérablement détériorées ces vingt dernières années. Constituant une alternative viable à l'importation, elles ont fait l'objet d'une expertise réalisée en 2008. Celle-ci avait déjà permis d'identifier plusieurs installations à réhabiliter ou à changer d'urgence. C'est ce qu'a finalement admis le gouvernement qui a entrepris de remodeler le schéma sidérurgique national pour prendre en compte les impératifs de croissance économique du pays. La démarche nécessitait non seulement la réhabilitation des installations de production, mais aussi leur modernisation. L'objectif étant d'atteindre le seuil de production de 2,2 millions de tonnes/an fixé par les gestionnaires. Cette réhabilitation appelée à être entamée le 20 septembre prochain avec au titre de partenaire, ArcelorMittal Algérie, est qualifiée de «parfait exemple» de ce qu'il faut faire dans le cadre de la politique de relance économique prônée par l'Etat. Cependant, ce programme pourrait être perturbé par le pourrissement de l'affaire Ampta. Implantée à quelques centaines de mètres des installations de production AMA, cette filiale Ampta est spécialisée dans la production des pipes et des tubes. Elle compte 350 salariés et pourrait jouer le rôle de cheveu sur la soupe. Les dernières informations portant sur l'interdiction d'accès au complexe sidérurgique d'El Hadjar de 15 autres agents qui s'ajoutent aux 29 précédents, ne prêtent pas à l'accalmie. Dans une tentative d'amener les salariés à reprendre leur travail, l'employeur leur a fait miroiter une avance de 30 000 DA. Tous ont refusé argumentant la réintégration des deux syndicalistes licenciés et l'ouverture du dialogue avec leurs seuls représentants syndicaux. Ce qui a imposé à la DG de changer de stratégie pour tenter de trouver une solution au problème que pose la grève enclenchée depuis le 29 avril écoulé. Entre-temps, il y a eu la démission du directeur général de la filiale et la désignation d'un de ses proches collaborateurs pour le remplacer.