Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a estimé jeudi que des «mesures inappropriées» et une «mauvaise gestion» des autorités saoudiennes étaient à l'origine de la bousculade mortelle près de La Mecque, dans laquelle au moins 90 Iraniens ont péri. Près de 720 personnes ont été tuées et 865 autres blessées dans la bousculade survenue à Mina, l'une des pires catastrophe ayant frappé le grand pèlerinage en 25 ans, en dépit des mesures sécuritaires déployées par les autorités saoudiennes. «Le gouvernement d'Arabie Saoudite doit accepter l'énorme responsabilité de cette catastrophe», a indiqué le dirigeant, cité par l'agence de presse iranienne Irna. Il a annoncé un deuil de trois jours dans le pays. Exhortant les autorités saoudiennes à protéger ceux qui participent au hadj, l'ayatollah Khamenei a souligné que les causes de la bousculade «ne devraient pas être négligées». Selon le chef de l'organisation iranienne du hadj, Saïd Ohadi, l'incident est le résultat d'un «manque de sérieux concernant la sécurité des pèlerins». Le vice-ministre des Affaires étrangères iranien, Amir Abdollahian, a indiqué que le représentant de l'Arabie Saoudite en Iran allait être convoqué au ministère des Affaires étrangères à Téhéran pour s'expliquer sur l'accident. En janvier 2006, 364 pèlerins avaient péri dans une bousculade sur les mêmes lieux. Mais la pire tragédie avait eu lieu en juillet 1990 : une gigantesque bousculade s'était produite dans un tunnel de Mina, vraisemblablement à la suite d'une panne du système de ventilation. 1 426 pèlerins étaient morts asphyxiés.