Le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche veut faire de la viande bovine, du lait et des céréales des produits de substitution à l'importation. Sid-Ahmed Ferroukhi qui mise sur le secteur privé pour améliorer la croissance du secteur, rassure aussi sur la stabilité du prix actuel du lait en sachet. Salima Akkouche Alger - (Le Soir) - Le prix du lait en sachet ne connaîtra pas une hausse. Il sera subventionné pour être toujours commercialisé à son prix actuel, soit à 25 dinars le sachet. «Pour l'instant, il n'y a aucune augmentation du prix du lait en sachet, il restera à son prix habituel sur le marché», assurait, jeudi, le ministre de l'Agriculture lors de son passage sur les ondes de la radio Chaîne III. Ferroukhi qui fait la promotion de son secteur estime que celui de l'agriculture a démontré, au cours de ces quinze dernières années, qu'il a une capacité de pouvoir réaliser une forte croissance et qu'il faut le valoriser à l'avenir dans le cadre de la diversification de l'économie. Selon lui, des avancées considérables ont été enregistrées dans différentes filières, et le taux de croissance sur les cinq dernières années était de 11%. Cependant, dit-il, la demande évolue à deux chiffres, c'est pourquoi il faut arriver à avoir des accélérateurs de croissance, car la demande elle-même est au-delà de ces 11%. Ainsi, poursuit-il, sur la prochaine période, il s'agit de trouver d'autres éléments moteurs qui permettront d'avoir une croissance très forte, supérieure à la demande pour qu'on puisse dégager des excédants qui permettraient une substitution à l'importation et peut-être aller même vers l'exportation dans certaines filières. «En moyenne, nous avons enregistré des évolutions positives mais nous pouvons faire mieux avec l'exploitation de tous nos potentiels et introduire une modernisation du système de production. Nous avons des filières qui évoluent comme les céréales», a indiqué l'invité de la radio. Par ailleurs, Ferroukhi compte faire des produits qui font le gros de l'importation, des produits de substitution à l'importation. Il s'agit essentiellement, dit-il, des produits dans le domaine des céréales, de la viande bovine et du lait. Un défi que le ministre de l'Agriculture compte atteindre durant ce nouveau programme quinquennal. Cependant, Ferroukhi compte aussi sur le secteur privé pour l'aider dans cet objectif en contribuant pour améliorer la productivité. La loi de finances de 2016, rappelle-t-il, réitère le soutien du gouvernement à l'investissement agricole et l'accompagnement des investissements en prévoyant des mesures d'encouragement à travers un fonds spécial pour l'accompagnement, notamment de l'investissement privé. «Il faut chercher à ce que le secteur devienne attractif pour l'investissement privé intégré, pour faire de lui le principal carburant du système agricole», dit-il. Le ministre estime que l'eau aussi est une ressource importante dans cet investissement. Selon lui, les derniers calculs ont réalisé 70% de la croissance. L'irrigation, souligne-t-il, constitue un apport d'appoints et beaucoup d'efforts seront faits autour de cette question dans l'avenir, notamment en augmentant les superficies irriguées à un million d'hectares d'ici 2019.