La secrétaire générale du Parti des Travailleurs dénonce en des termes virulents le ministre des Finances qu'elle accuse d'avoir réintroduit «de force» l'article controversé du projet de loi de finances 2016. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Et Louisa Hanoune, qui s'exprimait, hier vendredi, à l'ouverture des travaux du plénum du parti, a usé de mots très durs pour dénoncer un acte de haute trahison dont les auteurs auraient été ceux qui agissent au nom du pouvoir parallèle qui s'immisce et met son nez dans tout. Et de s'en prendre à un homme d'affaires, citant nommément le président du groupe parlementaire du FLN de s'être introduit illégalement au sein de la commission des finances de l'APN en compagnie de députés qui n'en sont pas membres. C'était mercredi soir, lorsque ladite instance de l'Assemblée nationale peaufinait le texte dudit projet de loi devant être proposé au vote des députés lundi prochain. Après avoir poussé des députés réfractaires à certaines dispositions dudit projet de loi à sortir, eux qui auraient subi de terribles pressions de membres du gouvernement et d'agents agissant pour le compte de l'oligarchie, Mohamed Djemai aurait, selon toujours la patronne du PT, présidé lui-même les travaux, réintroduisant de force le fameux article 71, «disposition moyenâgeuse et dangereuse», selon elle, éjecté comme certaines autres dispositions précédemment et refusant les amendements proposés par les députés de l'opposition. «Du jamais vu, c'est un coup de force, c'est une dissolution pure et simple de l'APN, du Sénat et du gouvernement. C'est une déclaration de guerre contre l'Etat et le peuple, c'est un acte de haute trahison, un dérapage criminel et je prends la responsabilité de mes propos», assènera Hanoune qui en avait vraiment sur le cœur, avertissant qu'«on est en train de pousser le pays dans une zone de très hautes turbulences.» D'où son appel solennel aux députés, ceux du FLN notamment pour faire barrage à ce projet de loi «antinational, antisocial qui consacre une politique d'austérité de la majorité du peuple», et qui risque, selon elle, de balancer le pays dans un «chaos irrémédiable». «La résistance aujourd'hui est la survie de l'Etat», affirmera-t-elle, s'en prenant avec virulence au ministre des Finances et son collègue de l'industrie et des mines auteurs, selon elles, de mesures antinationales. Ils n'ont pas honte puisque, ajoutera-t-elle, ils agissent au service d'une minorité et des intérêts étrangers, français notamment». Et d'estimer que les institutions du pays sont en danger et sont gangrénées par la prédation et la corruption en l'absence de mécanismes de contrôle démocratiques».