Cyclisme/Tour d'Algérie 2025: La 25e édition promet un spectacle grandiose à travers l'Est et le Sud du pays    Massacre de Sakiet Sidi Youcef: un autre exemple de la sauvagerie des expéditions punitives de l'armée coloniale    Chaib reçoit le Directeur général de l'AAPI    "Festival de l'image corporate": 14 films institutionnels distingués à Alger    Commerce: révision globale du cadre législatif et élargissement de l'investissement dans les grandes surfaces    Attaf s'entretient avec l'envoyé spécial du Président mauritanien    Sonelgaz: signature d'un mémorandum d'entente avec Siemens Energy    Coupe d'Algérie: l'ESM et l'ESS, premiers qualifiés aux quarts de finale    L'UIPA s'indigne des "déclarations racistes" qui appellent au déplacement forcé des Palestiniens de la bande de Ghaza    L'Union des Organisations africaines contre le cancer ouverte à toutes les organisations du continent    APN: Journée d'études jeudi prochain sur les explosions nucléaires en Algérie    Guelma : 250 tonnes d'aides humanitaires collectées au profit des palestiniens à Ghaza    Le ministre de la Justice préside la cérémonie d'installation du nouveau procureur général près la cour d'Alger    Le ministre de la Santé se réunit avec les membres de la Commission nationale de prévention et de lutte contre le cancer    Des pluies parfois sous forme d'averses affecteront plusieurs wilayas du Sud à partir de jeudi    UE: la bande de Ghaza, "partie intégrante d'un futur Etat palestinien"    Le Mexique commence le déploiement de 10 000 soldats à la frontière avec les Etats-Unis    Palestine occupée : Des ONG appellent l'UE à mettre fin au commerce avec les colonies sionistes    Réunion de coordination portant suivi et évaluation des programmes de développement de la wilaya    Mise en service fin février de la ligne ferroviaire    JS Kabylie : Le contrat de Lounas Adjout résilié    Retour de l'entraîneur Abdelhakem Benslimane    Ahmed Kharchi élu président    Jeux africains scolaires: le COA exprime sa satisfaction de l'état des infrastructures sportives à Sétif et Constantine    Réhabiliter la Cour des comptes comme organe suprême de contrôle des deniers publics    Natacha Rey demande l'asile politique pour Piotr Tolstoï en Russie en raison de persécutions judiciaires    Brahim Merad annonce un élargissement à toutes les régions du pays    La police de Tébessa frappe à El Oued    Une bande de malfaiteurs spécialisée dans le vol des maisons neutralisée    Les décharges sauvages se multiplient à une cadence frénétique    Le choix stratégique de l'Algérie    C'est 30 ans de mensonges et de massacres au Moyen-Orient !    Jeunes créateurs et investisseurs à l'honneur    La Mosquée-Cathédrale de Cordoue franchit la barre des 2 millions de visiteurs en 2024    Exposition d'artistes aux besoins spécifiques    Journée d'étude à Alger sur "Les perspectives et défis des théâtres en Algérie"        L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



DEBUT DU TROISIÈME ROUND DES NEGOCIATIONS À ALGER
Tractations difficiles pour une solution au Mali
Publié dans Le Soir d'Algérie le 22 - 11 - 2014

Au regard du bilan du dernier round - 19 au 23 octobre dernier à Alger - des pourparlers intermaliens, la reprise jeudi dernier de ce dialogue inclusif est loin d'être aisée. Le document intitulé «Eléments pour un accord pour la paix et la réconciliation au Mali» proposé par les médiateurs s'est vu sanctionné par deux positions : celle du gouvernement malien qui a présenté un mémorandum contenant ses observations sur ce texte et des propositions et celle des groupes armés qui avaient alors décidé d'en référer à leurs bases. Dans l'intervalle des deux rencontres, celle d'octobre et celle qui se tient actuellement, le Mali a connu une campagne de sensibilisation sur ce texte et des réunions nombreuses et diverses par ceux qui soutiennent ce texte et ceux qui n'en veulent pas, sans que l'on sache d'ailleurs dans quelle proportion le rapport de force est en faveur de l'une ou l'autre des deux parties. Le round en cours permettra peut-être de voir plus clair.
Avant même la fin des travaux de la session d'octobre dernier, de grandes divergences étaient apparues dans l'appréciation du contenu du document portant éléments pour un accord de paix présenté par la médiation constituée d'organismes internationaux et du chef de file algérien dans cette démarche. Comme convenu, la pause observée entre les deux rencontres a permis de présenter très largement aux acteurs politiques maliens le contenu du texte d'Alger.
«Le Mali se dirigerait tout droit dans le mur au cas où les principaux acteurs signeraient le document proposé par la médiation» : ce sont là les propos du collectif «Mali et Tila», constitué d'une quarantaine d'associations et d'organisations de la société civile. Plus incisif et se faisant plus précis encore, ce collectif considère que les articles figurant dans la proposition de la médiation «sont un prélude au démantèlement du Mali, alors que la feuille de route d'Alger du 27 juillet 2014 avait imposé le respect de l'unité territoriale du Mali comme condition préalable à l'ouverture de tout dialogue entre Bamako et les mouvements armés du Nord».
Dans la même veine, le bureau politique de la convention nationale pour une Afrique solidaire (CNAS Faso-Héré) le parti de l'ancien Premier ministre Soumana Sako, dans une déclaration publique a indiqué qu'il rejette, sans réserve, le texte d'Alger «parce qu'il viole purement et simplement la Constitution du Mali». Pire, poursuit cette déclaration, «il constitue une attaque frontale contre la république, l'égalité des citoyens devant la loi, le service public et la justice, ainsi que contre la laïcité de l'Etat». Et ce parti de dénoncer ce texte, qui, selon lui, légitime les groupes séparatistes armés et terroristes et la rébellion et «cautionne la partition de fait du pays et le retrait de l'armée nationale d'une bonne partie du Nord», comme il dénonce l'inexistence de poursuites judiciaires contre les commanditaires et auteurs des crimes de guerre et crimes contre l'humanité commis dans le Nord.
Enfin ce parti «juge inadmissibles et inacceptables les propos et les pressions provenant des représentants de l'Union africaine, de la Minusma, de l'Union européenne et de la médiation algérienne enjoignant au gouvernement malien de violer la Constitution». Le rejet est donc quasi-total pour cette formation.
Quant à la Coordination des mouvements armés du nord du Mali, membres des pourparlers, leur rejet du texte ne semble pas faire mystère et auraient même préparé, pour cette session, un document qui expliquerait ce qu'ils entendent par le projet de fédération, qui ne peut se confondre, annoncent-ils , avec la régionalisation prônée par le gouvernement malien.
Et justement, quelle position de ce gouvernement face au texte de la médiation ?
Le gouvernement malien, tout en réaffirmant sa satisfaction quant au processus des pourparlers et tout en félicitant et l'Algérie, chef de file de ces travaux, et la médiation internationale pour la production de ce texte qui peut constituer une «bonne base» pour aller à un pré-accord, a présenté un mémorandum qui comporte des observations et propositions, dont celle de ne pas passer par une nouvelle Constitution. C'est avec ce mémorandum que les autorités maliennes ont pris leur bâton de pèlerin pour expliquer aux députés maliens, à la jeunesse malienne et «aux forces vives de la nation» que le document présenté par la médiation prend en compte le «respect de l'unité nationale, de l'intégrité territoriale et de la souveraineté de l'Etat malien, ainsi que de sa forme républicaine et laïque». De cela, à l'intérieur du Mali, tout le monde ne semble pas convaincu. Quant aux propositions, pour l'heure, elles semblent, pour beaucoup, peu importantes. La rencontre de cette semaine va être certainement capitale. Sera-t-elle le prélude à un accord qui ne soit pas de circonstance mais pérenne pour un règlement de fond du problème. Pour ce faire, d'aucuns appellent à ce qu'il n'y ait pas de précipitation et qu'on prenne tout le temps nécessaire pour lever les ambiguïtés ; il en va, rappellent-ils, du devenir de tout un peuple, de toute une région.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.