C'est, en effet, à partir de Tiaret que le Centre de ressources pour le renforcement des organisations de la société civile (CROSC) a inauguré son cycle de formation à l'attention des associations locales œuvrant dans divers champs, comme la protection de l'environnement, le droit des enfants, l'éducation citoyenne, l'accompagnement entrepreneurial des micro-activités, le développement local, la promotion du patrimoine et de la culture, la santé, la promotion des femmes, le développement social et l'animation de la jeunesse. Le CROSC est un organe d'appui, assurant des services d'information, formation et d'accompagnement financé par un consortium de bailleurs de fonds et porté à moyen terme par le réseau algérien pour la défense des droits de l'enfant NADA. Dans cette première phase, le programme vise les associations locales d'une vingtaine de wilayas, principalement des hauts plateaux et du sud du pays. Ainsi, 13 associations en moyenne, avec une vingtaine de participants ont été impliquées dans cette première session consacrée à la gestion du cycle de projet (GCP) et marginalement à la recherche de financements. Concomitamment, l'équipe opérationnelle du CROSC a rendu visite à une dizaine d'associations ciblées à l'effet d'un diagnostic général permettant de déboucher sur des préconisations d'appuis concrets. Le plan d'action individuelle pour chaque association sera mis en œuvre dont le suivi de proximité assuré par ladite équipe en relation avec l'expert formateur, intégrant entre autres l'accompagnement en termes d'organisation, gestion financière, formation spécifique, mise en relation avec des réseaux thématiques etc. S'agissant de la formation proprement dite, celle-ci a été déclinée en temps d'apports conceptuels sur l'élaboration de projets et en ateliers de travail d'immersion des outils méthodologiques acquis. Parmi les outils vulgarisés à l'aide d'exemples étayés, l'on retiendra l'analyse des parties prenantes d'une problématique, l'analyse des problèmes et des solutions et enfin la démarche stratégique, laquelle débouche sur les aspects de planification. Ces derniers d'une densité remarquable ont été examinés les deux derniers jours et ont permis au moins la prise de conscience du gap méthodologique ambiant en la matière. Les apprenants se sont néanmoins familiarisés avec le cadre logique d'intervention matérialisé dans l'emboîtement harmonieux de la séquence «objectifs globaux/objectif spécifique/résultats /activités» les notions d'indicateurs objectivement vérifiables, de sources de vérification et d'hypothèses de travail n'étaient pas en reste. Quant aux travaux d'ateliers, ceux-ci ont vu l'émergence, puis l'élaboration progressive de 4 projets concrets à pertinence avérée : l'intégration socio-économique de 80 femmes insuffisantes rénales dans la wilaya de Tiaret, La «sociabilisation» accrue des pratiques culturelles dans la commune de Tiaret par le développement de 20 talents artistiques, l'amélioration de la collecte des déchets ménagers dans un quartier de la commune de Sougueur et enfin, le renforcement des capacités de la commune de Sougueur dans l'appui au développement local. Une dernière séquence a été consacrée au suivi /évaluation de projets avec en prime le dispositif y afférent appliqué aux projets mêmes, élaborés dans les quatre ateliers. La plus-value produite durant ce cycle de formation concerne, sans aucun doute, la haute qualité des restitutions faites à l'issue des travaux d'ateliers, marquées par la pertinence des diagnostics des situations problématiques retenues, et la rationalité des plans opérationnels présentés dans les formats normatifs des bailleurs de fonds. De l'avis des participants, la formation qui s'est étalée quatre jours durant la semaine dernière, à l'hôtel Bouazza de Tiaret, a été assurée sans failles par Djebara Ahmed, formateur et ancien expert animateur du projet ONGII d'appui aux associations algériennes de développement cofinancé par l'UE et le ministère de la Solidarité (2007 –2010).