La vice-présidente du Forum des chefs d'entreprises (FCE), Nacera Haddad, a qualifié la disposition parité entre femmes et hommes dans l'accès au marché de l'emploi et les postes de responsabilité apportée par le projet de révision constitutionnelle comme une «avancée notable dans la construction d'une société de droit, d'une société qui promeut l'égalité des droits et surtout de la construction d'une société apaisée à tous les niveaux». Elle estime néanmoins que des résistances persistent encore malgré une nette volonté affichée par le président de la République. Younès Djama - Alger (Le Soir) - «C'est aussi très courageux d'autant que, a-t-elle fait savoir, cette disposition répond à des attentes énormes de la part de la gent féminine. C'est véritablement une avancée très importante», opine Nacera Haddad également chef d'entreprise et qui était l'invitée hier matin de la Chaîne 3. S'agissant de la question de comment traduire cette disposition dans le faits, la vice-présidente du FCE juge que tout l'art va être de pouvoir veiller à ce que cette volonté politique affirmée et affichée dans l'avant-projet de révision constitutionnelle soit appliquée sur le terrain, à travers les politiques publiques qui seront mises en œuvre, à travers aussi les mécanismes et les dispositifs qui seront soit mis en œuvre soit que ceux qui sont existants soient revus, améliorés et corrigés, et ce, pour promouvoir l'accès à l'emploi de manière équitable et de telle façon aussi, a-t-elle ajouté, à permettre la valorisation du potentiel existant parce que «la femme est un atout indéniable pour la construction de notre société et de notre économie». Selon Mme Haddad, ce qui est prévu dans le projet de révision constitutionnelle, notamment dans son article 31, vient, rappelle-t-elle, après qu'il y a eu l'amendement de l'article 33-bis concernant les assemblées élues et qui promeut la participation des femmes en politique laquelle, considère Mme Haddad, a constitué une avancée importante. «Cet amendement a permis aux femmes d'être présentes au sein des assemblées même si cela n'est pas encore à la hauteur des attentes et potentiel féminin», a souligné l'invitée de la radio. Et pour cause, témoigne encore l'oratrice, lors des dernières élections pour le renouvellement des membres du Sénat, «aucune femme n'a été proposée par les partis politiques», faisant valoir les «résistances fortes» qui se manifestent toujours à un tel niveau des institutions de l'Etat et ce, malgré la volonté politique affichée par le chef de l'Etat qui a désigné des femmes dans le tiers présidentiel. S'agissant de l'entrepreneuriat féminin, le FCE en a fait son crédo, a souligné Nacera Haddad. Cela implique aussi la promotion et l'encouragement de l'employabilité des jeunes femmes à travers «Jil'FCE», cellule dédiée aux jeunes entrepreneurs algériens. «J'ai moi-même travaillé au sein du FCE, depuis 2015, sur l'employabilité et les conditions d'améliorer l'entrepreneuriat féminin», a affirmé Mme Haddad qui annonce qu'en 2016, le FCE va sensibiliser les jeunes lycéens en vue de se diriger vers l'entrepreneuriat et «non plus le salariat» et ce, dit-elle, afin de répondre aux besoins de notre économie.