Arrière central sobre et efficace, Hamza Zeddam a apporté de la stabilité à une défense du NA Hussein-Dey, qui est l'une des plus perméables du championnat avec 30 buts encaissés. Mais en Coupe d'Algérie, les Husseindéens ont affiché une plus grande solidité et il leur reste un seul obstacle (l'USM Bel-Abbès) pour atteindre la finale après 34 ans d'attente. Et Zeddam qui a déjà joué deux finales et gagné une (avec le MC Alger) et qui vient de convoler en justes noces rêve du trophée comme autre cadeau de mariage. Le Soir d'Algérie : A ce jour, comment jugez-vous le parcours du NAHD en championnat ? Hamza Zeddam : On a fait un mauvais début de saison, surtout après deux cuisantes défaites dans les derbies face au CR Belouizdad et à l'USM Harrach. Les supporters ont commencé à douter et à nous mettre la pression. Ensuite, avec l'arrivée du nouveau staff constitué de Bouzidi et Billal Dziri, on s'est repris. Il faut dire que Bouzidi connaît bien le club où il est pratiquement chez lui et il nous a insufflé cette rage de vaincre qu'il a toujours eue. Et c'est un entraîneur qui n'aime pas du tout la défaite. Oui, il ne supporte vraiment pas les défaites. Normal, il a toujours été un gagneur. Le NAHD n'est toujours pas à l'abri malgré ses huit points d'avance sur le premier relégable. A part l'USM Alger, personne n'est encore définitivement à l'abri mathématiquement. Vous allez affronter le MCA, votre ancien club, lors de la prochaine journée. C'est toujours un match spécial pour vous ? Bien sûr que c'est toujours un match particulier pour moi. Je suis fier d'avoir porté les couleurs d'un grand club historique et populaire comme au MCA. Je dois reconnaître que c'est au MCA que j'ai élevé mon niveau et que j'ai progressé et puis, ce sont les supporters mouloudéens qui m'ont aidé à me faire un nom. La semaine prochaine, ce sera la demi-finale contre l'USMBA au stade du 5-Juillet, alors que les supporters ont réclamé le stade du 20-Août. Ecoutez, on a oublié toute cette polémique autour de la domiciliation de ce match. Vous auriez préféré recevoir au 20-Août, votre stade habituel ? Ça m'est égal. Quel que soit le stade, nous étions prêts. Si nous avions le choix entre le terrain de Bel-Abbès et le stade du 5-Juillet, on aurait choisi ce dernier pour jouer à Alger. Donc, on n'a pas à se plaindre, bien sûr, on aurait aimé évoluer au stade du 20-Août où nous avons nos repères et où les supporters sont plus près de nous, mais bon, ce sera le 5-Juillet et on est prêt. Personnellement, vous avez aussi vos repères au stade du 5-Juillet où vous avez évolué pendant cinq ans avec le MCA. Oui, en ce qui me concerne, je n'ai pas de problèmes, mais c'est un match de coupe avec toute son incertitude. Pour votre coach, l'objectif c'est la Coupe d'Algérie. Le vestiaire est avec lui ? Bien sûr. A partir du moment où nous sommes en demi-finale, l'objectif du vestiaire, du staff, des dirigeants et des supporters c'est d'aller en finale. Comme on dit dans notre langage populaire, il nous suffit juste d'une goutte pour atteindre la fontaine. J'espère que nous serons à la hauteur. Et que pensez-vous de votre adversaire belabessien ? Pour moi, Bel-Abbès n'est pas un club de Ligue 2. C'est une équipe qui a largement le niveau de la Ligue 1. Elle est composée d'une armada de joueurs expérimentés qui ont déjà remporté des titres dans d'autres clubs, que ce soit la Coupe ou le Championnat. Franchement, c'est un match compliqué et difficile mais on va tout faire pour passer. Est-ce que vous souhaitez une finale NAHD-MCA ? Je pense que le MCA n'aura pas une rencontre facile face à Tébessa même dans son jardin du 5-Juillet. Mais je rêve d'une finale NAHD-MCA, d'autant plus que la saison dernière, je l'avais perdue avec le RCA. Mais vous l'avez déjà gagnée avec le MCA. Oui, c'était contre l'USMA, mais ce jour-là, j'étais blessé et je n'ai pas pu jouer la finale. Un mot sur le RC Arbaâ qui vit des moments difficiles et qui va être relégué ? Je suis désolé et triste en ce qui concerne l'Arbaâ. J'y ai passé deux saisons magnifiques, et alors que j'étais blessé au sein du Mouloudia, ce club m'a permis de me relancer. Je ne comprends pas ce qui s'est passé. Vous avez également joué au CSC qui n'est pas non plus sorti de la crise ? Le CS Constantine est un grand club de ma ville natale. Il a des supporters fidèles et formidables et je ne comprends pas pourquoi il n'arrive pas à jouer les premiers rôles. Mais, après l'Arbaâ, en début de saison, on a cru que vous alliez retourner au CSC ? Oui, mais pour certaines raisons, je n'ai pas pu retrouver mon ancien club. Quelles raisons ? Je peux vous en donner au moins une. Certains dirigeants constantinois n'aiment pas recruter les enfants de la ville.