La secrétaire générale du Parti des travailleurs persiste et signe : il y a péril en la demeure, estimant que «le rouleau compresseur a démarré». M. Kebci - Alger (Le Soir) - Louisa Hanoune continue son offensive contre les orientations économiques dangereuses du gouvernement. S'exprimant hier vendredi à l'ouverture des travaux du comité régional de centralisation des wilayas du centre du parti, elle s'est attaquée aux mesures d'austérité, notamment l'emprunt obligataire et le recours à l'endettement extérieur. Des options à très forte dangerosité pour «la souveraineté nationale et l'indépendance économique et financière du pays. Elle s'interrogera sur le non-plafonnement de l'emprunt obligataire et de l'ignorance des projets pour lesquels ils sont destinés. Hanoune s'interrogera également sur l'origine de ces emprunts, exprimant ses craintes quant à une opération «déguisée» de blanchiment de l'argent de la corruption, du terrorisme. La patronne du PT s'appesantira sur le danger de la cession de ces actions à des étrangers et à ceux qu'elle qualifiera de «vautours». Hanoune s'attaquera aussi au projet du code d'investissement «aux antipodes» des orientations du président de la République en ce sens, expliquera-t-elle, qu'il «menace l'indépendance économique et financière du pays». Pour elle, il y a véritablement «péril en la demeure», le «rouleau compresseur ayant démarré». Et à la secrétaire générale du PT de «dicter» son «ordonnance», regrettant que le gouvernement n'ait pas recouru à des solutions pourtant à «portée de main» et qui auraient «immunisé» le pays contre tout risque de perte de souveraineté. C'est ainsi qu'elle citera, entre autres mesures, le recouvrement des impôts impayés, estimés à cent milliards de dinars, s'attaquer à l'évasion fiscale ou encore l'instauration d'un impôt sur la fortune. Hanoune s'est, par ailleurs indignée de l'«ignoble» campagne de dénigrement que poursuit la chaîne de télévision Ennahar et le journal éponyme contre le PT, toute l'opposition et l'homme d'affaires Issad Rebrab. Pour elle, cette campagne «hideuse» et les sorties de l'ancien ministre de l'énergie et des Mines, Chakib Khelil ne sont que pure «diversion» à l'effet de détourner l'opinion publique des véritables enjeux de l'heure. La secrétaire générale du PT ne manquera pas d'avertir contre tout «scénario à la brésilienne ou à la grecque ou encore à la vénézuélienne», des pays où «l'oligarchie s'est emparée du pouvoir par coups d'Etat déguisés».