La secrétaire générale du Parti des travailleurs soupçonne des «tractations au plus haut sommet» visant à tordre le cou à la disposition de la toute nouvelle Constitution portant renforcement de l'opposition parlementaire. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Louisa Hanoune, qui s'exprimait, hier vendredi, à l'ouverture des travaux d'une session extraordinaire du comité central du parti, avance comme preuve de ce qui, selon elle, «suscite bien des interrogations» le fait que les deux avant-projets de loi portant régime électoral et une Haute Instance indépendante de surveillance des élections approuvés lors du dernier Conseil des ministres ne soient pas encore enregistrés au niveau du bureau de l'Assemblée populaire nationale (APN). Ceci non sans avertir que les prochaines élections, qu'elles soient législatives ou locales, «ne pouvaient se tenir dans les mêmes conditions qui ont prévalu jusqu'ici». Qualifiant, par ailleurs, la Haute Instance indépendante de surveillance des élections de «foire» de par sa composante pléthorique de 410 membres, elle invitera à s'inspirer de l'expérience tunisienne en matière d'organisation des élections. La patronne du PT trouvera également «illogique» de priver les officiers de l'ANP à la retraite de tout exercice politique, s'en remettant à la loi fondamentale du pays qui garantit, dira-t-elle, «l'égalité dans les droits et les devoirs». «C'est une discrimination étrange et prive le pays de leurs expériences, notamment dans le domaine sécuritaire», ajoutera-t-elle, non sans rappeler que pas moins de quatre ex-présidents de la République étaient issus des rangs de l'ANP. Hanoune a renouvelé, par ailleurs, le soutien de son parti à la «respectable» ministre de l'Education nationale, victime, dira-t-elle, «d'un complot politicien sale et criminel». Et d'exprimer, dans la foulée, son souhait que les enquêtes diligentées aillent au-delà du démantèlement des «exécutants directs et indirects» pour toucher aux commanditaires et dévoiler ainsi, les visées politiciennes criminelles de ce complot », qui vise, selon elle, à plonger le pays dans l'instabilité et l'Etat déjà ébranlé» et à faire plier la République». La secrétaire générale du PT s'en prendra, une fois de plus, à l'avant-projet de code des investissements. Un texte qui, signifiera-t-elle, sans ambages, « démantèle, défait toutes les normes » et porte atteinte à la souveraineté nationale sous prétexte d'encourager les investissements étrangers dans le pays». Pour Hanoune, ce projet, «qu'aucun patriote ne peut accepter», confirme l'orientation comprador de par la fournée d'avantages et de facilitations concédées aux investisseurs.