Son transfert aux Emirats Arabes Unis où il a opté pour Beni Yass avait fait le buzz. Et pourtant, au bout d'une saison mi-figue, mi-raisin, l'attaquant algérien Ishak Belfodil veut revenir en Europe. Malgré un court séjour jusqu'en juin 2017 avec les Emiratis, Belfodil n'entend pas rester dans le championnat de ce pays du Golfe. Une seconde saison pour laquelle, Béni Yass aurait même proposé un réajustement de salaire (2,3 millions d'euros) si Belfodil acceptait de poursuivre l'aventure avec les «Bleu-Ciel». Des couleurs que l'ancien Lyonnais voulait porter en France, à Marseille, où il est allé chercher une porte de sortie, en vain. Les dirigeants du club phocéen, en pleine tourmente, n'ont pas accepté les services de l'attaquant algérien. Un échec que Belfodil trouve «normal». «Je suis quelqu'un qui assume ses choix, personne ne m'a mis le couteau sous la gorge pour signer à Béni Yass. Quand j'ai quitté Parme, ils m'ont fait une offre difficile à refuser. Aujourd'hui, je me rends bien compte que l'argent ne me rend pas heureux. J'aime le football plus que l'argent. Je n'ai que 24 ans, je ne veux pas qu'on m'oublie», a expliqué l'ancien Intériste dans un entretien accordé au journal L'Equipe. Interrogé sur la trajectoire de sa carrière, après avoir notamment évolué au sein de clubs huppés comme l'Inter Milan et l'Olympique Lyonnais, Belfodil a reconnu qu'il avait «manqué de patience». «J'ai manqué de patience. A Lyon, j'étais jeune, j'avais envie de jouer et je suis parti vite. A l'Inter, même chose. J'avais signé pour cinq ans et au bout de six mois, c'est moi qui ai demandé à partir. On ne peut même pas parler d'un échec. Aujourd'hui, je réfléchis autrement. Je n'ai plus la même mentalité». L'avenir du natif de Mostaganem, auteur de 11 buts avec Béni Yass lors de sa première saison, s'annonce difficile. Lui-même avoue qu'il lui faudrait se sacrifier énormément pour reprendre le chemin des grands championnats. «Dès que j'ai signé aux Emirats, dans ma tête, je m'étais dit que je ne m'y éterniserai pas. C'est d'ailleurs pour ça que je ne me suis engagé que pour deux ans. Là, le club me laisse la possibilité de résilier mon contrat. J'ai très envie de rentrer en Europe, dans un grand championnat. Je suis prêt à de gros sacrifices», a-t-il souligné en avançant que des clubs grecs l'ont sollicité mais qu'il privilégiait des challenges plus huppés.