Même si on y a ordonné d'ores et déjà la mobilisation générale en vue des prochaines élections législatives, au MSP, on n'est toujours pas sûr d'y prendre part ou pas. M. Kebci - Alger (Le Soir) - C'est, en tout cas, ce qui a été décidé par les membres du conseil consultatif national du mouvement au bout de deux jours de débats, vendredi et samedi. Certes, cette instance consultative et souveraine entre deux congrès a donné le coup d'envoi des préparatifs pour ce rendez-vous politique majeur devant intervenir au mois de mai prochain, mais rien n'a été arrêté quant au principe de participation ou pas. Pas même d'ailleurs les modalités de participation si jamais cette option venait à être retenue lors d'une prochaine session du conseil consultatif national, ordinaire ou extraordinaire. Ainsi, l'option de renouveler l'expérience de la fameuse Alliance de l'Algérie verte, qui avait, le 10 mai 2012, tourné au vinaigre avec la maigre moisson récoltée, le triumvirat vert escompant pourtant rafler la mise, mettant à profit la vague «révolutionnaire» parmi la sphère arabo-islamique, entamée une année auparavant, n'est pas sûre. En tout état de cause, la démarche fera l'objet, selon un membre de la direction du mouvement, d'une évaluation à même de dicter sa reconduction ou pas, voire même son élargissement au cas où elle serait reconduite à l'occasion des élections législatives du printemps prochain. Cette invitation faite aux membres du bureau national et à ceux des bureaux de wilaya du mouvement pour l'entame des préparatifs pour les prochains scrutins intervient alors que le même conseil consultatif national emboîte le pas à la direction du parti, dénonçant le projet de loi portant régime électoral. Un texte, adopté par les deux Chambres du Parlement dans les conditions que l'on sait, qui, selon l'Instance consultative du MSP, consacre un «recul des acquis politiques» et est à même «d'encourager encore davantage l'abstention populaire et la bouderie partisane». Aussi, une énième invitation est faite au pouvoir pour réunir les «meilleures conditions pour un bon déroulement des prochaines élections» avec l'espoir que le «consensus politique soit accompli à l'occasion». Le conseil consultatif national du MPS avertira, par ailleurs, sur «l'amplification de la crise politique que vit le pays» si, selon lui, la «fermeture et le rétrécissement des libertés politiques, médiatique et la généralisation de la corruption» alors que, note-t-il, «le pays a besoin en cette période, davantage d'ouverture, de protection des libertés individuelles et collectives». Et de considérer que les décisions et les options du gouvernement «ne sont pas de nature à faire face à la gravité de la crise économique et financière du pays», en appelant, dans ce sillage, à «un large débat national associant experts, partenaires économiques, sociaux et politiques sans exclusion aucune, pour sortir d'une vision de développement globale».