Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
LA GUERRE FROIDE ENTERR�E SUR L'AUTEL DU D�MANT�LEMENT DE LA PROTECTION SOCIALE George Bush insiste pour privatiser le syst�me des retraites et r�ussir sa "r�volution" conservatrice...
L'opposition � toute privatisation du syst�me des retraites aux �tats-Unis ne cesse de se renforcer alors que l'enjeu pour l'Administration est consid�rable. M�me dans le camp r�publicain, la perspective de devoir affronter le puissant lobby des retrait�s inqui�te. Le pr�sident George Bush a consacr�, mercredi 2 f�vrier 2005, une partie importante de son discours sur l'Etat de l'Union � la r�forme du syst�me des retraites am�ricain. S'il a tenu � rassurer les plus de 55 ans pour qui "le syst�me ne changera pas", il a insist� sur le fait que des mesures urgentes s'imposaient pour les assur�s plus jeunes. La bataille pour la privatisation partielle du syst�me s'annonce f�roce. L'enjeu pour l'Administration est consid�rable. R�ussir la r�volution conservatrice, cela signifie d�faire l'Etat providence, l'h�ritage de Franklin Roosevelt et du New Deal des ann�es 1930. "Pour la premi�re fois depuis six d�cennies, nous avons l'opportunit� de gagner la bataille sur les retraites", �crivait Peter Wehner, directeur des initiatives strat�giques de la Maison-Blanche dans une lettre adress�e aux r�publicains d�but janvier. Ces derniers n'ont jamais �t� aussi puissants apr�s une r��lection depuis 1924, mais l� r�side paradoxalement leur faiblesse. Les �lus r�publicains n'ont manifestement pas envie de prendre des risques pour une r�forme financi�rement dangereuse et impopulaire. Ils ont d�j� en t�te les �lections de la mi-mandat en 2006. C'est pour convaincre son propre camp que George Bush risque d'avoir le plus de probl�mes. M�me � l'occasion d'une visite � la Maison-Blanche, le s�nateur r�publicain Olympia Snowe de la commission des finances a fait part, en public, de son opposition � toute r�forme qui r�duirait les prestations de retraite. Les r�publicains comptent 55 s�nateurs sur 100. Pour �viter une "flibuste parlementaire" permettant � l'opposition d'emp�cher l'adoption d'un texte, ils doivent obtenir une majorit� de 60 voix et donc rallier quelques d�mocrates. Cela devient impossible, si dans le m�me temps ils perdent des soutiens dans leurs propres rangs. Aucune urgence � r�former Plusieurs parlementaires r�publicains veulent �viter toute pr�cipitation. A l'image du s�nateur John Warner : "Compte tenu de l'enjeu, il faut prendre son temps. Il le faut, il le faut vraiment." En face, les d�mocrates sont galvanis�s par le sentiment de pouvoir remporter une victoire et sont d�termin�s � emp�cher le d�mant�lement d'une institution vieille de soixante-dix ans. Ils ont le soutien des syndicats comme l'AFLCIO et surtout, ce qui pourrait se r�v�ler d�cisif, du tout puissant lobby des retrait�s, l'American Association of Retired Persons (AARP, Association am�ricaine des retrait�s). Il compte plus de 35 millions de membres. Aux Etats-Unis, il n'y a que l'Eglise catholique � en avoir plus. Le soutien de l'AARP a �t� d�cisif pour faire passer en 2003 la r�forme de l'assurance sant� permettant le remboursement des soins � toutes les personnes �g�es de 65