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LA FAILLITE DE LA LIBERALISATION DES SYSTEMES DE RETRAITE EST MONDIALEMENT RECONNUE L'�chec total de l'exp�rience chilienne met � nu les mensonges des institutions internationales
Ceux qui en Alg�rie seraient tent�s de r��diter la r�forme chilienne des retraites � et ils sont encore nombreux au sein des institutions de l�Etat en Alg�rie �, feraient mieux de battre en retraite : l�exp�rience du Chili qui a ultralib�ralis� son syst�me de retraite � sur fond d�une tr�s longue dictature �, a lamentablement �chou�. Les r�sultats, plus de 20 ans apr�s, sont plus que d�sastreux. Et dire que pendant deux d�cennies le FMI et la Banque mondiale s��taient faits les chantres de cette exp�rimentation � tr�s grande �chelle en nous en vantant les m�rites � longueur d��tudes, de statistiques et de colloques un peu partout dans le monde, avec d�abondants satisfecit � l�appui : tout cela �tait faux. On nous a menti ! Ces m�mes institutions financi�res internationales ont d�ailleurs essay� durant de tr�s longues ann�es d�implanter l�exp�rience chilienne en Alg�rie en essayant tout d�abord d�exploiter la p�riode du programme de r�ajustement structurel et du remboursement de la dette, puis en mobilisant des partisans de cette lib�ralisation des retraites au sein des minist�res des Finances et de la S�curit� sociale, heureusement sans succ�s, m�me si elles ont r�ussi � ouvrir de larges br�ches dans le syst�me de retraite (anticip�e, sans condition d��ge, proportionnelle, etc.). La forte et durable r�sistance en Alg�rie de pans entiers de la soci�t� contre ces tentatives de lib�ralisation du syst�me de retraite a �t� payante, mais la vigilance est toujours de mise, car les partisans de l�ultralib�ralisme ne d�sesp�rent pas pour autant d�imposer leur projet. Nous revenons ci-dessous sur le d�sastre chilien et ce qui attend la nouvelle pr�sidente du pays de feu Salvatore Allende. Djilali Hadjadj Le 11 d�cembre 2004 aux USA, alors que les m�dias en parlaient � peine, Lyndon LaRouche a lanc� une campagne pour faire capoter le projet de privatisation des retraites promu par le pr�sident Bush, en montrant notamment que la �r�forme� du r�gime des retraites public que le nouveau gouvernement cherche � imposer aux Am�ricains est calqu�e sur le mod�le chilien du dictateur Pinochet. �Ce sera, dit LaRouche, un hold-up cent fois pire qu�Enron.� Or, si son projet est rejet�, estimait LaRouche le 11 janvier 2005, le gouvernement Bush II n�aura pas carte blanche, mais il lui faudra composer avec un Congr�s (d�mocrates plus quelques r�publicains) � qui il devra rendre des comptes. Entre-temps, la controverse sur les retraites est devenue le grand th�me de politique int�rieure aux Etats-Unis et le r�le d�cisif jou� par LaRouche est largement reconnu. L�offensive est lanc�e pour faire �chec au projet. L�Association am�ricaine des retrait�s (AARP) a investi plus de 20 millions de dollars dans des annonces hostiles au projet, publi�es dans une soixantaine de journaux � travers le pays, et elle milite activement contre la privatisation aupr�s du Congr�s. L�opposition au �plan Pinochet�, comme l�a surnomm� LaRouche, s��tend rapidement, y compris dans les colonnes du New York Times, r�duisant consid�rablement la marge de man�uvre de Bush. Le 27 janvier 2005, le New York Times publiait � la �une� un article sur la faillite du mod�le chilien de privatisation des retraites. En commentant cet article, la ABC News note : �Empruntant une page � Lyndon LaRouche, le New York Times�crit que la privatisation des retraites au Chili, bas�e sur des comptes personnels, ne marche pas tr�s bien�. L�article note que la moiti� des retrait�s chiliens ne sont pas couverts par le syst�me de retraites public, que les comptes priv�s sur lesquels sont vers�es les cotisations constituent un v�ritable pactole pour les �tablissements qui les g�rent (les commissions repr�sentent jusqu�� un tiers du montant des fonds vers�s dans ces comptes priv�s) alors que les retrait�s vivent dans la pauvret�, etc. Selon le New York Times, l�Etat chilien consacre actuellement 26% de son budget aux allocations retraite, soit une part plus grande qu�en 1981, date de l�entr�e en vigueur de la privatisation des pensions de retraite. Plusieurs Chiliens interview�s pour l�occasion d�crivent la faillite du syst�me, et l�un d�entre eux, fonctionnaire, commente : �Nous avons un syst�me qui est bon pour le Chili, mais mauvais pour la plupart des Chiliens. Si les gens avaient le choix, 90% opteraient pour un retour � l�ancien syst�me.�