La cour de Sétif a condamné, hier, à trois ans de prison ferme le citoyen Slimane Bouhafs, de confession chrétienne. En détention, pour rappel, depuis le 31 juillet 2016, Slimane Bouhafs a été déjà condamné en première instance au tribunal de Beni Ourtilane, wilaya de Sétif, à 5 ans de prison ferme et à 100 000 DA d'amende sous l'article 144 bis 2 du code pénal, pour une publication de commentaires sur Facebook, et sous l'accusation «d'offense à l'Islam et au Prophète». La LADDH, tout en exprimant dans une déclaration sa solidarité avec le détenu et sa famille, considère que «l'emprisonnement pour des délits d'opinion ou de culte est un antécédent grave en contradiction avec la Constitution et le standard universel des droits de l'Homme». La LADDH rappelle dans son document sa requête d'amender l'article 144 bis du code pénal relatif à l'offense contre la religion et les symboles de l'Etat, qui en fait, juge-t-on, «ouvre la voie à toutes les interprétations et abus». La LADDH indique qu'elle continuera à accompagner la famille de Bouhafs et étudiera toutes les voies et moyens légaux pour sa libération, d'autant que son état de santé ne lui permet pas de subir l'épreuve. «Le maintenir en prison c'est mettre sa vie en danger», affirme la LADDH tout en appelant à la solidarité et à la mobilisation auprès de «toutes les victimes de l'arbitraire et du déni de droit».