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LES FEMMES ET LA RETRAITE EN FRANCE
Des acquis menac�s par les lois faites par les hommes
Publié dans Le Soir d'Algérie le 09 - 03 - 2005

Actuellement, leurs pensions sont plus faibles que celles des hommes, mais cet �cart se r�duit. M�res de famille, veuves, elles b�n�ficient de certains avantages. Pourquoi s'int�resser � la retraite des femmes ? Parce qu'en ce domaine elles ne sont pas des hommes tout � fait comme les autres : leurs pensions sont moins �lev�es. Si l'on se projette dans un proche futur, qu'observe-t-on ? Que cet �cart va progressivement se r�duire.
Parce que la retraite n'est jamais que le miroir de la vie au travail, de la vie tout court : les femmes font des enfants, s'arr�tent de travailler pour les �lever, aident leur mari au magasin ou � la ferme. Leurs pensions s'en ressentent, voil� ce que disent les chiffres d'aujourd'hui. Les femmes effectuent d�sormais des carri�res compl�tes, m�nent de front travail et prog�niture, conqui�rent leur autonomie. La photographie des retraites d'aujourd'hui est claire : 1 342 par mois en moyenne pour un homme et 767 pour une femme. Et encore, ces chiffres tiennent-ils compte des pensions de r�version qui viennent arrondir les fins de mois des veuves. Pourquoi ce d�calage ? L'explication est double. D'abord, les femmes ont moins travaill�. Certaines, pas du tout : c'est le cas de 1 retrait�e sur 10. Les autres, pas assez. Or, il faut avoir accumul� un certain nombre de trimestres de cotisation (exigence progressivement port�e de 150 � 160 trimestres entre 1994 et 2003, soit de 37,5 � 40 ann�es) pour pouvoir toucher sa retraite de base � taux plein. En moyenne, les femmes retrait�es ne remplissent pas cette condition : en 1997, par exemple, l'ensemble des retrait�es totalisaient 121 trimestres et les hommes 166, indique une �tude de la Drees (minist�re de l'Emploi). Plus elles sont �g�es, plus les femmes sont loin du compte. Comme le niveau des retraites d�pend de celui des salaires, le r�sultat est clair ! Ainsi, les plus de 85 ans alignent seulement 108 trimestres, soit 27 ann�es de labeur. En revanche, les 60-64 ans affichent 33 ann�es. Et encore, ces dur�es de cotisation comprennent les "majorations pour enfants" : tout enfant �lev� donne droit � deux ann�es de cotisation suppl�mentaires. Aussi les femmes prennent-elles leur retraite plus tard que les hommes (deux ans en moyenne) : elles prolongent leur activit� jusqu'� 65 ans (ou restent au ch�mage dans l'attente de la liquidation de leur pension) parce que, � cet �ge, elles auront droit � leur retraite � taux plein, quelle que soit la dur�e de leur cotisation.
Les femmes gagnent moins que les hommes
Il s'agit de la retraite acquise au titre de ses ann�es de travail. La retraite totale comporte des avantages dits "non contributifs" comme la pension de r�version. Elle am�liore clairement la retraite des femmes, plus souvent veuves, et dont les droits directs sont g�n�ralement plus faibles. Ensuite, ce n'est pas une r�v�lation, les femmes gagnent moins que les hommes : elles occupent une plus grande part de postes non qualifi�s et, m�me � travail �gal, elles sont moins bien r�mun�r�es. Elles sont aussi les principales "clientes" du temps partiel, qui repr�sente un tiers de leurs emplois. Comme le niveau des retraites d�pend de celui des salaires, le r�sultat est clair ! Ainsi, la pauvret� des personnes �g�es se conjugue souvent au f�minin, tout particuli�rement pour les agricultrices, dont une r�cente r�forme vise � am�liorer le sort. Si ces femmes vivent en couple, leurs faibles ressources peuvent �tre compl�t�es par celles de leur conjoint. Sinon, elles tombent souvent dans le minimum vieillesse (569 par mois) : en 1998, 67% des 800 000 allocataires �taient des femmes. Mais c'est la seconde qui incarne le visage du futur : dans les ann�es qui viennent, des g�n�rations de femmes actives (80% des 25-50 ans travaillent, pour 60% il y a 20 ans) vont cesser le travail. Il s'agit de g�n�rations nombreuses, celles du "mamie-boom", plus assidues � leur poste : ainsi, les femmes n�es dans les ann�es 1950 s'interrompent moins pour �lever leurs enfants que leurs a�n�es de la d�cennie pr�c�dente. Du coup, celles qui prendront leur retraite entre 2015 et 2019 totaliseront 5 ann�es de cotisation de plus que celles qui l'ont prise entre 1995 et 1999. Mais comme il faudra probablement, � ce moment-l�, avoir travaill� plus de 40 ans pour prendre sa retraite � taux plein, les femmes pourraient bien continuer de cesser leur activit� au m�me �ge qu'aujourd'hui. Par ailleurs, les �carts de salaire tendent � se r�duire : les femmes travaillant � temps complet gagnaient 64% de ce que percevaient les hommes, dans la m�me situation, en 1960, chiffre pass� � 82% en 1996. Les retraites de ces femmes-l� seront donc meilleures : en 2020, elles repr�senteront 78% de celles des hommes (60% seulement au milieu des ann�es 1990).
Les femmes pi�g�es par l'histoire
Le paradoxe veut que les femmes acqui�rent de meilleures retraites � l'heure o� leur financement est menac�. Les voici comme pi�g�es par l'histoire : de plus en plus nombreuses � travailler ces derni�res ann�es, elles auront largement contribu� par leurs cotisations � financer les confortables pensions des retrait�s hommes d'aujourd'hui. Mais leurs propres retraites seront relativement moins dor�es, �tant donn� les probl�mes annonc�s. Deuxi�me paradoxe, les femmes sont les principales "responsables" de ces difficult�s, dues pour l'essentiel � l'allongement de la dur�e de vie : leur esp�rance de vie est sup�rieure de 8 ans � celle des hommes. Si les femmes attendent plus souvent 65 ans pour prendre leur retraite, elles en profitent plus longtemps ! Elles seront de toute fa�on, comme les hommes, au cœur de la r�forme annonc�e. Y perdront-elles certains de leurs avantages... au demeurant co�teux ? Experts et technocrates soul�vent plusieurs questions. Faut-il, par exemple, continuer � accorder deux ann�es de dur�e de cotisation suppl�mentaire par enfant, m�me si la maman n'arr�te pas de travailler ? Faut-il maintenir les r�gles actuelles de r�version, alors que les femmes sont plus autonomes ? "Certains pays, comme la Su�de et l'Australie, ont supprim� ou r�duit ces pensions. C'est une vision radicale qui para�t tr�s excessive, car les femmes continueront de subir des handicaps dans leur vie professionnelle. Par ailleurs, les personnes qui ont b�n�fici� d'un certain confort veulent que leur survivant le conserve", note Anne-Marie Brocas, secr�taire g�n�rale du Conseil d'orientation des retraites, qui travaille sur l'�galit� hommes-femmes dans la retraite. Sur la mani�re de conjuguer respect de la f�minit� et �galit�, l'Europe a r�pondu : il n'est pas normal que les femmes fonctionnaires b�n�ficient de bonifications d'anciennet� pour enfant auxquelles les hommes n'ont pas droit, a estim� la Cour europ�enne de justice (arr�t Griesmar). M�me si cette r�gle, qui privil�gie la stricte �galit�, ne vaut que pour les r�gimes dits "professionnels" (c'est le cas de celui des fonctionnaires), la France devra soit supprimer ces avantages, soit en �tendre le b�n�fice aux hommes.


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