Les syndicats autonomes préparent activement leur grève de deux jours prévue les 17 et 18 octobre et renouvelable les 24 et 25 du même mois pour signifier leur refus «non négociable» de la suppression de la retraite anticipée décidée par le gouvernement. Mohamed Kebci-Alger (Le Soir) - Les douze entités syndicales autonomes qui avaient décidé le 24 septembre dernier de cette option extrême multiplient les conclaves et les contacts en vue de réussir au mieux ce débrayage. Hier dimanche, c'était l'ultime délai pour le dépôt des préavis de cette grève qui se veut une première alerte avant que l'Intersyndicale n'opte pour d'autres actions plus radicales, si, bien entendu, le gouvernement s'entêterait à ne se fier qu'à sa feuille de route», soutient le secrétaire général du CLA (Conseil des lycées d'Algérie) qui se rendait au ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale pour le dépôt de son propre préavis de grève, chaque syndicat, précise-t- il, est «tenu de faire de même, l'Intersyndicale autonome n'ayant pas d'existence légale». Pour Idir Achour, des contacts sont noués avec des collectifs de travailleurs du secteur économique pour être de cette grève. Ceci même s'il est vrai que faute d'une représentation syndicale légale, «il n'est pas attendu une forte adhésion à ce mot d'ordre de grève. Il sera, de ce fait, question d'arrêts de travail limités d'une heure à deux heures, de syndicalistes acquis à ce mot d'ordre, en tenant compte des capacités de mobilisation des uns et des autres», dira notre interlocuteur. En sus, donc, de leur exigence du maintien de la retraite proportionnelle et sans condition d'âge, les syndicats autonomes à forte représentativité dans les secteurs de l'éducation, de la santé, de la formation professionnelle et dans l'administration, revendiquent également son association au projet de révision du code du travail. Et de mettre en garde contre le risque d'une saignée provoquée dans ces secteurs du fait de la suppression, l'année prochaine, de la retraite anticipée. Ce qui est plus ressenti dans l'éducation nationale où les demandes de retraite anticipée avant la date-butoir du 31 décembre prochain sont nombreuses et brassent tous les corps. A noter que le Snapap avait ouvert le bal de la contestation contre cette mesure portant suppression de la retraite anticipée en organisant, le 27 septembre écoulé, une marche nationale à Béjaïa.