Le bureau régional RCD de Bouira et la section de Haizer ont rendu, ce samedi, un hommage particulier au moudjahid de la première heure et militant infatigable du RCD depuis sa création en 1989, M. Belkacem Smaili, appelé affectueusement Dda Belkacem, en organisant une rencontre dédiée en sa mémoire, suivie par le dépôt d'une gerbe de fleurs sur sa tombe, au niveau du cimetière de son village natal, Alouane, dans lequel il repose depuis sa mort survenue le 17 août dernier dans un hôpital suisse. Hier, au niveau de la maison de jeunes Nedjaâ-Hmimi, des dizaines de personnes, des militants du RCD mais également des parents de Dda Belkacem venus des villages Guentour et Tagnits, ainsi que des vieux l'ayant côtoyé de son vivant ici mais surtout en France, ont tenu à être présentes pour parler de ce militant infatigable d'abord dans la lutte de Libération nationale puis dans l'Amicale des Algériens en Europe, avant de rejoindre les rangs du RCD en 1990. Dda Belkacem, né en 1935, a rejoint les rangs du FLN alors qu'il se trouvait en France, en 1955. Arrêté le 15 juin 1960 et emprisonné dans une cellule pendant un mois à la caserne militaire de Metz, il fut libéré le 16 juillet 1960 avec interdiction de séjourner dans les départements de la Moselle. Parti à Paris où il poursuivra son action militante, il sera à nouveau arrêté lors des manifestations du 17 octobre 1961, transféré vers la prison de Béni Messous en Algérie, puis libéré avec une surveillance accrue de la Gendarmerie coloniale à Bouira, jusqu'au 19 mars 1962, date du cessez- le-feu. En 1989, avec la création du RCD, il sera parmi les premiers militants à rejoindre ce parti qu'il présidera pendant plus d'une décennie et qu'il représentera dignement puisqu'il était élu président du RCD France lors du congrès RCD de 1999... Ce samedi, ils étaient plusieurs vieux à rappeler les valeurs morales irréprochables du défunt, mais également ses capacités d'organisation et de mobilisation tant durant la guerre de Libération qu'après, durant ses années de militantisme au sein du RCD. Rappelons qu'après le dépôt de la gerbe de fleurs auquel ont participé les militants RCD mais également le P/APC, Meziane Chabane, qui est issu de cette formation politique, et la lecture de la Fatiha, une waâda faite de couscous et viande, a été offerte par la famille Smaili à tous les gens qui se sont déplacés vers le village Alouane situé en haute montagne où repose Dda Belkacem, décédé à l'âge de 81 ans. Repose en paix Dda Belkacem ! Y. Y. Grève illimitée des fonctionnaires de l'APC de Saharidj Pour dénoncer l'anarchie et l'insécurité qui règnent à l'intérieur même du siège de l'APC, des dizaines de fonctionnaires de la commune de Saharidj, située à 50 kilomètres à l'est de Bouira dans la daïra de M'chédallah, ont entamé hier matin une grève illimitée et ce, «jusqu'à ce que les conditions de travail soient réunies». D'après des informations que nous avons recueillies hier, la goutte qui a fait déborder le vase est cette agression dont a été victime le chef de service biométrie, mercredi dernier, par un individu ivre qui s'est introduit à l'intérieur dans une impunité totale, tant aucun agent de sécurité n'existe dans cette institution étatique si ce n'est le planton. Outre cette agression, et d'après notre source qui cite des fonctionnaires, une anarchie totale règne également au sein de cette APC à cause des absences répétées et pour plusieurs jours, des élus. D'ailleurs, l'agression de mercredi dernier est due en partie à cette absence des élus : le citoyen en question étant venu récupérer sa carte d'identité biométrique mais celle-ci n'était pas encore signée. Aussi, et pour trouver une solution définitive à ces absences répétées des élus, mais également des travailleurs recrutés dans le cadre du préemploi mais qui ne viennent jamais, laissant de lourdes charges de travail aux fonctionnaires permanents, les grévistes proposent l'adoption d'un système de pointage et de manière rigoureuse. Cela étant, rappelons que durant la matinée d'hier, le P/APC s'est réuni avec les représentants des travailleurs, et a essayé de calmer les esprits en promettant dans un premier temps le rappel des gardes communaux qui sont toujours en service mais qui sont déployés au niveau des différents établissements scolaires, pour assurer la sécurité des biens et des personnes au niveau du siège de l'APC. Cependant, cette solution proposée par le P/APC a été prise avec beaucoup de réserve par les travailleurs, habitués à des promesses sans lendemain puisque, après cette réunion, ils ont décidé de poursuivre leur mouvement de grève jusqu'à ce que des solutions proposées soient appliquées sur le terrain, tant en ce qui concerne l'anarchie que la sécurité des lieux.