La ministre de l'Education nationale lance un plan Orsec dans son secteur. Ce plan sera déclenché durant les périodes de grève. Dorénavant, pendant les jours de débrayage, les élèves resteront dans les établissements scolaires. Les directeurs des établissements sont désormais dans l'obligation de proposer des activités aux élèves, culturelles ou autres pour assurer la continuité de l'enseignement et du travail. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - La ministre de l'Education qui intervenait hier en marge d'une journée d'information sur la plateforme numérique nationale de recrutement des enseignants a expliqué que son département a pris des mesures pour ne pas pénaliser les élèves durant les jours de grève des enseignants. Benghabrit a souligné qu'un protocole de mesures a été préparé et il est en phase d'enrichissement pour assurer la continuité du travail. Ce dernier vise, dit-elle, à assurer le droit à l'enseignement et la protection de l'enfant. «Nous allons lancer une sorte de plan Orsec comme cela se fait dans les autres secteurs pour répondre aux moments de catastrophe. Les parents d'élèves s'inquiètent de voir leurs enfants dans la rue à chaque fois qu'il y a une grève et c'est pourquoi nous avons pris un certain nombre de mesures pour parer à cette situation. Nous ne voulons pas que ces jours de débrayage soient des jours perdus et nous avons décidé d'exploiter ces journées et ce temps pour élargir la culture des élèves en organisant des conférences sur l'histoire, des journées d'informations, des visites guidées, des activités culturelles ou tenir des séances de révision...», a indiqué la ministre de l'Education qui assure, cependant, que le but n'étant pas de remplacer l'enseignant gréviste. A propos de la grève qui touchera, d'ailleurs, le secteur de l'éducation demain et après-demain, dans le cadre du mouvement de l'Intersyndicale, Benghabrit a rappelé que les revendications soulevées ne dépendent pas de son secteur et que la loi sera appliquée pour procéder aux ponctions sur les salaires des grévistes. Toutefois, dit-elle, au sujet de la retraite, il n'y a pas de bouleversements dans le nouveau projet de loi, et «l'unique changement c'est de revenir à la norme». Lors de sa précédente réunion avec le partenaire social, la ministre leur a expliqué que le calcul de la retraite se fait toujours sur la base des cinq dernières années d'activité et que la prime de rendement est également introduite. Par ailleurs, la ministre de l'Education a rappelé que la plateforme numérique de recrutement lancée dans le secteur, lors du dernier recrutement des enseignants depuis juillet passé, est une expérience première du genre. C'est un travail d'une année, dit-elle, pour assurer la transparence, l'équité et le recrutement par mérite. D'ailleurs, se félicite la première responsable du secteur : «Nous n'avons reçu aucun recours au niveau du ministère concernant le concours du mois d'avril dernier.» Selon elle, le secteur dispose actuellement, grâce à cette plateforme, d'un réservoir. En 2016, le secteur de l'éducation a recruté plus de 63 000 enseignants. Et il ne compte actuellement que 4 498 enseignants contractuels enregistrant une baisse de 90% par rapport aux années précédentes.