C'est le statu quo au niveau de la SNVI. Le syndicat du groupe décide «de rompre tout contact avec la direction générale du groupe et des filiales, pour refus du premier responsable de l'entreprise d'engager avec les travailleurs et leurs représentants un dialogue en vue de trouver une issue au conflit», alors que les 2 000 travailleurs de l'unité carrosserie poursuivent, pour le 5e jour, leur mouvement de grève générale. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Comme nous l'avions annoncé dans notre précédente édition, les négociations engagées dans la matinée entre le syndicat du groupe et la direction générale n'ont connu aucune avancée notable. Pire encore, les représentants des travailleurs ont décidé de quitter la table des négociations et imputent l'échec de la rencontre à l'employeur. «Suite au refus du premier responsable du groupe d'engager avec les travailleurs et leurs représentants un dialogue pour trouver une issue au conflit actuel qui secoue la SNVI, les syndicalistes décident de rompre tout contact avec la direction générale du groupe et des filiales et demandent, encore une fois, aux pouvoirs publics de désigner à tous les niveaux du groupe SNVI de nouveaux managers compétents et dynamiques, en mesure de relancer l'activité», a indiqué le syndicat du groupe SNVI dans une déclaration rendue publique et transmise à notre rédaction. Dans cette dernière, les représentants des travailleurs qualifient la «situation que traverse le groupe SNVI de catastrophique, et ce, malgré les mesures importantes décidées à son endroit par les pouvoirs publics». Les représentants, ajoute la même source, interpellent «qui de droit pour dénoncer la situation économique catastrophique et statique du groupe SNVI, les difficultés récurrentes à assurer, dans les délais, le versement des salaires des travailleurs, le manque de visibilité dans la concrétisation des projets de partenariats, l'opacité qui entoure l'élaboration des organigrammes fonctionnels et du projet de la nouvelle organisation du réseau commercial, le non-respect des engagements contenus dans le P-V de réunion entre la DG du groupe et le syndicat du groupe en date du 27-7-2016, notamment le point relatif à la confirmation des contractuels (CDD), le manque de transparence dans les critères de choix arrêtés pour le transfert des unités vers le 4e JV, le non-respect des engagements relatifs au démarrage des travaux de construction de la nouvelle carrosserie, tel que contenu dans le P-V de réunion en date du 23-1-2014 ou encore l'absence de coordination entre les activités des filiales du groupe». Dans son avant-dernière déclaration rendue publique il y a une semaine, le syndicat du groupe SNVI a tiré la sonnette d'alarme en déclarant «qu'un climat de doute et d'incertitude est instauré au sein du collectif et a semé un sentiment d'abandon et une volonté de porter atteinte à la pérennité des emplois et de l'outil de travail. Les travailleurs refusent de cautionner ce constat alarmant et décident ainsi de passer à l'action». «La situation économique catastrophique et statique du groupe SNVI, le manque de communication qui met à chaque fois le partenaire social devant le fait accompli, le manque de visibilité dans la concrétisation de projets de partenariat, l'opacité qui entoure l'élaboration des organigrammes fonctionnels et du projet de la nouvelle organisation du réseau commercial, la lenteur dans la réalisation des plans d'investissement au niveau du groupe, notamment les filiales de production, ou encore le non-respect des engagements relatifs au démarrage des travaux de construction de la nouvelle carrosserie sont autant de signes qui dénotent le grand malaise qui règne au sein de notre groupe», a-t-on indiqué.