Les travailleurs de la SNVI maintiennent la pression, en ayant observé mercredi dernier dans l'après-midi un énième sit-in devant le siège de la direction générale de leur entreprise. Principale revendication : changement à la tête du groupe SNVI. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Les représentants des travailleurs du groupe SNVI ne décolèrent pas. Malgré les assurances du premier responsable de la centrale syndicale et les engagements du département de l'industrie et des mines pour «le règlement définitif des problèmes posés par le syndicat des groupes», les représentants des travailleurs se sont de nouveau rassemblés mercredi dans l'après-midi et jeudi en début de matinée devant le siège de la direction générale du groupe SNVI. Les sit-in de protestation observés avaient pour objectif, selon le secrétaire général du groupe SNVI, M. Bouadjaja, de dénoncer «la situation économique catastrophique et statique du groupe SNVI». Pour ce énième rassemblement, les syndicalistes des huit filiales du groupe SNVI ont exprimé également leur colère «devant la remise en cause de la retraite sans condition d'âge». Ils ont également, ajoute notre source, affiché leur mécontentement sur la «situation préoccupante de la SNVI marquée par un climat de doute et d'incertitude provoquant un malaise au sein du collectif». Les travailleurs, à leur tête les syndicalistes de l'UGTA, parlent de manque de visibilité dans la concrétisation des projets de partenariat et évoquent «l'opacité qui entoure l'élaboration des organisations fonctionnelles et le manque de communication avec le partenaire social». Il y a une dizaine de jours, une délégation des syndicalistes du groupe SNVI avait été reçue au siège de la centrale syndicale par le premier responsable de l'UGTA M. Abdelmadjid Sidi Saïd. Lors de la réunion, le SG de l'UGTA a assuré, a-t-on indiqué de source syndicale, «qu'il a obtenu des garanties auprès des autorités gouvernementales pour nommer de nouveaux dirigeants à la tête de l'entreprise pour permettre sa pérennité et la relance des plans d'investissement». Selon le syndicat du groupe SNVI, «les préoccupations des travailleurs étaient déjà explicitées dans la plateforme de revendications du début du mois de novembre qui appelait au départ du staff dirigeant et à la sauvegarde des activités de l'entreprise». Le 23 octobre dernier, les travailleurs avaient déjà organisé un sit-in pour porter leurs revendications auprès de la direction générale. La déclaration du 2 novembre dernier contenant les revendications des travailleurs a indiqué que ces dernières «sont restées sans aucune suite, ce qui a conduit à la rupture du dialogue avec la direction générale».