Le ministère de la Santé s'en lave les mains encore une fois des conséquences qu'a eues le supposé «complément alimentaire» dénommé RHB et incombe les responsabilités au ministère du Commerce et à l'Autorité de régulation de l'audiovisuel (Ara). Naouel Boukir - Alger (Le Soir) - Intervenant hier sur les ondes de la Chaîne 3, le DG de la pharmacie au ministère de la Santé, Hamou Hafed, a commenté le retrait immédiat de RHB des officines ordonné par le ministre du Commerce. Selon lui, la commercialisation ou la non commercialisation de ce prétendu complément alimentaire est de l'ordre de ce ministère puisque, rajoute-t-il, à défaut d'un médicament, il ne présente pas «un impact thérapeutique mais a un effet nutritionnel et physiologique sans qu'il nécessite de préalables contrôles». Toutefois, d'innombrables doutes sont aujourd'hui exprimés quant au profil de RHB, surtout après son retrait en urgence des pharmacies. Même si le ministre de la santé s'est investi en personne dans la promotion de ce produit, le DG de la pharmacie a soutenu que l'Ara n'a pas su gérer cette «surmédiatisation de RHB». Selon lui, le ministère de la Santé compte saisir l'Autorité de régulation de l'audiovisuel pour encadrer les aspects de publicité et d'information sur les produits en général et les médicaments et autres compléments alimentaires, en particulier. Une précision relativement paradoxale puisque l'intervenant a précédemment indiqué que les compléments alimentaires ne sont par régis par le département qu'il représente. Un autre facteur compliquant la protection des consommateurs est que le texte de loi visant à protéger les patients en organisant la prise de compléments alimentaires et l'usage de produits phytosanitaires n'a toujours pas été légiféré. Ce qui laisse l'environnement sanitaire plutôt menaçant au détriment des citoyens. D'ailleurs, cette affaire de «complément alimentaire» contre le diabète suppose des interrogations sur la véritable identité de «son inventeur» à savoir d'éventuelles poursuites judiciaires pour usurpation de fonction. H. Hafed a signalé que «le ministère de la santé aurait pu les déclencher si cette personne se serait présentée comme médecin, ce qui n'a pas été le cas» selon lui. Et ce, même si, actuellement, certaines sources remettent en question par des preuves avérées les diplômes et le parcours scientifique international prétendus par cet individu.