Le staff de commandement de la SNMG2 a pr�sent�, hier, une conf�rence sur les op�rations d'interdictions maritimes. L'Alg�rie pourrait, � l'avenir, collaborer dans ce type de missions, cette question est actuellement en phase de n�gociation. Tarek Hafid - Alger (Le Soir) - Cette conf�rence, qui entre dans le cadre du programme de l'escale alg�rienne de la flotte de la SNMG2, s'est d�roul�e au si�ge du Commandement des Forces navales en pr�sence d'officiers alg�riens. Principale mission de la flotte de l'OTAN dans le Bassin m�diterran�en, l'op�ration d'interdictions maritimes est une action qui consiste � "refuser l'acc�s � un port sp�cifique dans un but d'import/export � une nation sp�cifique." "Il faut cependant reconna�tre que cette notion d'interdiction maritime est d�pass�e depuis quelques ann�es. Actuellement, nous n'avons pas affaire � des nations mais plut�t � des organisations terroristes, � des trafiquants de stup�fiants et � des r�seaux d'immigration ill�gale", pr�cisera le commandant Rick Reigno, officier charg� des op�rations de surface et a�riennes de la SNMG2. Selon lui, ce type d'op�ration s'effectue sur la base de "r�solution des Nations unies" mais aussi avec l'accord tacite des gouvernements des nations membres de l'OTAN. Ces derniers signent une "lettre d'engagement" qui permet � leurs forces navales respectives de prendre part � ces missions. V�ritable police de haute mer, les forces d'interdiction maritime surveillent l'ensemble de la M�diterran�e. Le commandement local, que forme un groupe de b�timents situ� en zone op�rationnelle, est charg� de surveiller et de contr�ler une zone bien d�finie. L'ensemble des op�rations est coordonn� � partir du commandement � terre qui se situe � Naples. Le volet renseignement, principal vecteur d'information des op�rations d'interdiction maritime, est assur� par des services "amis", l'OTAN ne disposant pas de propres services. "Toutes les informations sont collect�es sur une base de donn�es de l'OTAN puis sont mises � disposition des groupes d'intervention via divers moyens de communication, notamment l'Internet s�curis�", notera le commandant Rick Reigno. Concr�tement, l'action de contr�le se d�roule en plusieurs phases : la premi�re consiste en un questionnaire sur les principales caract�ristiques du navire suspect. Le responsable du commandement local peut cependant pousser les investigations si le capitaine du navire en question refuse de se plier � cette proc�dure. Une �quipe d'intervention est alors d�p�ch�e � bord pour une visite d'inspection. L'op�ration peut prendre une autre tournure, avec l'envoi d'une �quipe de s�curit� (les forces sp�ciales) en cas de danger av�r�. Le staff de la SNMG 2 a toutefois pr�cis� que leurs groupes n'ont jamais �t� confront�s � de telles situations. Ces derniers ont par ailleurs d�clar� que l'Alg�rie pourrait participer � des op�rations d'interdictions maritimes. Un accord est actuellement � l'�tude entre les autorit�s alg�riennes et l'OTAN. "Cet accord d�finira les modalit�s de participation de la marine alg�rienne dans ce type d'activit�. Mais le fait que l'Alg�rie accepte que ses navires fassent l'objet de contr�le, cela constitue d�j� une participation active � la s�curisation de la M�diterran�e."