Le président de l'Organe national de prévention et de lutte contre la corruption (ONPLCC), Mohamed Sebaïbi, a indiqué mardi dernier à Alger qu'il existait une volonté politique de lutter contre le phénomène de la corruption, conformément aux instructions du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Le président Bouteflika «a clairement fait état de la volonté politique des pouvoirs publics en matière de prévention et de lutte contre la corruption», a précisé M. Sebaïbi qui présidait l'inauguration du nouveau siège de l'ONPLCC, ajoutant que la confiance placée par le chef de l'Etat dans les membres de cet organe «incite à consentir davantage d'efforts pour avoir davantage de succès». «Le phénomène de la corruption déstabilise les Etats, multiplie les entraves au développement économique et social et atteinte à la dignité humaine», a-t-il dit. Pour le président de l'ONPLCC, la lutte contre le phénomène de la corruption qui menace les nations et la communauté internationale depuis plusieurs siècles doit être multiple, permanente et coordonnée. L'Organe national de prévention et de lutte contre la corruption a pour mission principale de proposer une politique globale de prévention de la corruption. Le président de la République avait nommé ses membres en septembre 2016 en application des dispositions de la Constitution adoptée en février 2016. L'article 202 de la Constitution stipule qu'«il est institué un Organe national de prévention et de lutte contre la corruption, autorité administrative indépendante placée auprès du président de la République et jouissant d'une autonomie administrative et financière». Cet organe est chargé notamment «de proposer et de contribuer à animer une politique globale de prévention de la corruption, consacrant les principes de l'Etat de droit et reflétant l'intégrité, la transparence ainsi que la responsabilité dans la gestion des biens et des deniers publics». L'ONPLCC adresse au président de la République «un rapport annuel d'évaluation de ses activités liées à la prévention et à la lutte contre la corruption, mentionnant les insuffisances qu'il a relevées en la matière et les recommandations proposées, le cas échéant».