Les manœuvres et les manipulations tendant à décourager les responsables et les salariés pour relancer la production sidérurgique au complexe El Hadjar (Annaba) ont échoué. La toute dernière tentative est, selon le secrétaire général du syndicat de l'entreprise, Noureddine Amouri, celle de Mohamed Amir, chef de file du RND Annaba et tête de liste aux législatives du 4 mai 2017. Il avait affirmé que, réhabilitation ou pas, le HF N°2 et les installations du complexe sidérurgique El Hadjar ne fonctionneraient jamais plus. Le démenti est cinglant. Il émane du président du conseil d'administration Maâmar Habache, du directeur général, El Hadi Laskri, du directeur de la production Noureddine Maâtallah et du secrétaire général N. Amouri, tous de l'entreprise du complexe sidérurgique El Hadjar. C'est dans ce cadre qu'ils ont provoqué une conférence de presse. Pour eux, presse, écrite, parlée et celle télévisée sont les meilleurs moyens pour démontrer que, contrairement à ce qu'affirment les détracteurs, l'opération de remise en production de toutes les installations a été réussie. Elle a été réalisée en deux phases pour un montant global de 720 millions de dollars. La première phase de réhabilitation de ces installations a concerné la PMA, le HF n°2, ACO 1 nécessitant une enveloppe financière de 437 millions de dollars. Le reste a servi à remettre en état les trois aciéries, les laminoirs et autres équipements de production. La gestion rationnelle de l'enveloppe globale a permis de faire des économies de plus de 51 millions de dollars pour la réalisation d'autres options. «Notre objectif d'atteindre dans un premier temps 1,2 million de tonnes est atteint. Au 31 décembre, nous devons enregistrer 680 000 tonnes d'acier liquide. Depuis le 1er mai, nous en sommes à 29 000 tonnes de fonte conforme dont 4 700 tonnes de fonte gueuse que nous destinons à l'exportation. Ce bon début contredit les manipulateurs de tout bord», a affirmé Maâmar Habache. Il faut préciser que cette production «propre» a été réalisée après plusieurs essais dont ceux du 19 mars et du 24 avril derniers après la mise à feu du HF totalement réhabilité réalisé en présence du Premier ministre Abdelmalek Sellal lors de sa dernière visite au complexe. Il faut dire qu'au complexe El Hadjar, malgré le fort taux d'endettement avec 104 milliards de dinars et des difficultés de paiement des salaires, le temps est à l'optimisme. En termes de production, tout marche sur des roulettes y compris l'approvisionnement en minerai de fer à partir des mines de l'Ouenza et Boukhadra. «Nous devons remercier l'entreprise SNTF pour les efforts qu'elle a consentis dans la rénovation de la ligne ferroviaire Ouenza-Boukhadra-El Hadjar. On n'aura plus à procéder par camion pour le transport du minerai. C'est ce qui va nous faciliter la production pour atteindre à l'avenir graduellement les 2,2 millions de tonnes/an d'acier», a indiqué le secrétaire général du syndicat. Entre autres objectifs planifiés, la production des lames d'acier destinées au développement de l'industrie automobile en Algérie. C'est ce qu'a tenu à préciser le directeur général de l'entreprise. Il devait annoncer la signature de deux conventions de recherches dans la sidérurgie, l'une avec les laboratoires de l'université Badji-Mokhtar, l'autre avec ceux internes à l'entreprise Sider regroupés dans l'unité de recherche «Urasm». Ainsi, tout semble avoir été revu pour éviter les erreurs de gestion à l'origine du long arrêt de la production au complexe sidérurgique El Hadjar. Sans aller plus loin dans sa déclaration, le président du conseil d'administration a parlé des péripéties à rebondissement auxquelles la réhabilitation des installations du complexe a été confrontée depuis l'année 2012 précédée d'études sur l'opportunité et la faisabilité. Il a ainsi cité les difficultés rencontrées avec l'ex-partenaire, la décision de l'Etat algérien de récupérer son bien avec acquisition de la totalité des actions du capital de l'entreprise et de l'enveloppe financière débloquée pour cette réhabilitation. «Nous avons projeté d'atteindre les 2,2 millions de tonnes d'acier, et c'est ce qui sera fait avec la détermination de l'ensemble des travailleurs», a affirmé le président du conseil d'administration.